Ce n'est que récemment que les services secrets britanniques ont autorisé la publication de certaines des méthodes employées par l'auteur de Poursuivi par la mort pour retrouver la liberté à tout prix, tout en ne cessant de servir son pays.
Richard Pope rentrait avec l'équipage d'un bombardier Stirling, après une mission sur l'Allemagne accomplie avec succès, lorsque le bombardier fut abattu ou-dessus de la Hollande. À partir de ce moment, l'auteur poursuivit sans cesse deux objectifs : s'évader, et communiquer aux
autorités anglaises tous les renseignements qu'il pouvait se procurer sur les mouvements de troupes allemandes et les bombardements alliés.
Ce n'est que sur ce second point qu'il connut la réussite car, après quelques semaines passées dans la Résistance hollandaise, il fut pris par la Gestapo et envoyé en Pologne, puis en Tchécoslovaquie, en Autriche, en Hongrie. Il réussit à s'évader de chaque camp, pour être chaque fois repris au moment d'atteindre son but.
Les souffrances qu'il endure au cours de ses trois
années de captivité n'ont d'égales que l'ingéniosité dont il fit preuve sans cesse. Le récit dépouillé de l'auteur n'est pas un simple récit d'aventures. Par ses yeux, nous voyons la nature humaine à nu, les sommets auxquels elle peut atteindre, les abîmes dans lesquels elle peut sombrer. Ce récit n'est pas d'une lecture agréable, mais la bestialité des traitements infligés aux prisonniers, les tortures endurées par les résistants, ne peuvent s'exprimer que dans le langage rude employé par l'auteur.
Richard Pape est décoré de la Médaille Militaire anglaise, pour services rendus, et de l'ordre de l'Aigle Blanc polonais.