Jean Giono et les religions de la terre est un essai sur l'œuvre de Jean Giono d'après les mythes qui l'ont inspiré. Ayant vécu à Manosque dans l'amitié de Giono, l'auteur a pu non seulement étudier de plus près les œuvres publiées, mais encore relier les œuvres publiées avec les nombreuses œuvres inédites, inachevées, dont Giono a conservé les projets et les ébauches, ces dernières parfois très poussées, de telle sorte que l'auteur présente l'ensemble de l'œuvre dans l'histoire même de sa formation, se servant pour cela des mythes des dieux du vin et des déesses du blé qui ont principalement inspiré Giono, montrant comment l'œuvre avance à mesure que ces mythes, restitués dans cette «terre panique», se précisent, mais aussi se spiritualisent, ou plutôt se purifient, prennent leur pleine signification
poétique. Par l'évocation du paysage autour de Giono, de la vie à Manosque avec Giono, par une brève note biographique, l'auteur s'est efforcé de fondre le plus possible l'œuvre et le créateur, de nous présenter l'œuvre depuis son passé le plus enfoui jusqu'à son devenir, de faire un tableau de sa lente gestation, s'aidant de textes inédits que Giono a bien voulu permettre qu'on intercale dans le texte de l'étude, ce dont il ne sera jamais trop remercié. À cet essai l'auteur a joint une bibliographie complète de l'œuvre de Jean Giono ; textes français et traductions, et deux textes inédits reproduits avec la bienveillante autorisation de Giono : un poème, le premier publié, qui date de 1921, et un texte fort important, dont le titre est suffisamment évocateur : «Aux sources mêmes de l'espérance».