Œuvre réaliste qu'une forte dose de fantaisie, même de «loufoquerie», n'empêche pas de rester telle.
L'histoire de Grelu commence en plein Pacifique, se continue à Marseille, sur la route Marseille-Paris, à Paris. Grelu entre dans une banque où il atteint le summum de la grandeur professionnelle. Il retombe au plus bas – Santé, berges de la Seine –, remonte modestement, tient boutique de bondieuseries.
Sa fille qu'il adore, le place enfin, pour se débarrasser de lui, dans un asile de vieillards.
Réalité toute nue, dès lors, serrée de près et – dans la vie de Grelu, comme dans beaucoup de vies authentiques – dernière partie la plus réussie peut-être, pas la plus joyeuse.
Si nous sommes tentés de reprocher à Grelu son manque d'unité, rappelons-nous qu'on n'en trouve guère dans la plupart des existences, bien que certains romanciers veuillent nous faire croire le contraire.