Sa mère a quitté le domicile conjugal ; son père, si quelque aventure ne l'occupe pas, la traite en camarade. La petite Marina souffre de beaucoup de choses qu'elle devine. Mais il y a l'arbre, face à la fenêtre, sur la berge de la Seine.
Arbre dont elle va retrouver l'enseignement lorsqu'elle séjournera à Marcillat, village natal de son père. Là est la terre, le terreau originel, la survivance d'étranges
pratiques magiques, l'enracinement dont ses parents, sans le savoir, et malgré la séparation, les dissensions passionnelles et sociales, lui ont transmis l'obscur besoin. Car enfin la porte s'ouvre, le jour où Marina, fille déracinée, s'enracine dans l'amour conjugal.
C'est l'histoire d'une enfant de divorcés qui évoque, face à la raison déraisonnable des adultes, l'univers parallèle, dont l'insolite n'est qu'apparent. Marie-Claire Bancquart a su le décrire avec les mots de tous les jours sans complaisance d'aucune sorte. Une œuvre claire, limpide qui circonscrit et exalte l'obscur.