On ne rêve pas, dans le livre de François Nérault, contrairement à ce que l'on dit : on vit un rêve. Les villes, les routes sous la pluie, la forêt en juin, les lieux marins, tous ces paysages sont d'abord des visages, et des points de repère auxquels s'attachent à la fois le regard et l'émotion, comme un recours contre l'angoisse.
Lieu familier où finissent les terres, où finit peut-être la vie, l'œuvre de François Nérault est d'abord celle d'un poète. De François Nourissier à Pierre-Henri Simon, de Jean Freustié à Philippe Sénart, on a salué son
premier livre, Les Vigiles des eaux, comme une révélation. Elle se confirme et s'affirme ici.