Un malentendu persiste sur Valéry. C'est surtout comme poète qu'il est célèbre. Or la poésie n'a sûrement pas été son souci majeur. Les problèmes politiques, entre autres, l'ont tout autant passionné.
Berne-Joffroy s'est efforcé de réduire le malentendu. Les fameux cahiers de Valéry, dont grâce au C.N.R.S. la publication est en cours, l'ont aidé à préciser bien des choses.
Le Valéry ici présenté étonnera peut-être. La mise en vedette du Yalou (1895) aux côtés de La Soirée avec M. Teste est chose plutôt nouvelle. Plutôt nouvelle aussi l'explication de la dernière poétique valéryenne par des regards du côté, non point de Racine, mais de Corneille.
Depuis la publication de Présence de Valéry, précédé de Propos me concernant, par Paul
Valéry (Plon, 1944), Berne-Joffroy n'a pas cessé de se montrer délibérément et résolument valéryen, tant dans ses articles et ses conférences sur Valéry que dans son œuvre personnelle.