Trad. de l'allemand par Barbara Spielman
Cette autobiographie d'un écrivain allemand de très humble origine (son père était un maçon pauvre) commence aux derniers jours de la Seconde Guerre mondiale, en Italie, devant le cadavre de Mussolini. L'auteur a alors trente-quatre ans. Au cours des pages qui suivent, son passé se mêle intimement au présent, l'un donnant du relief à l'autre.
Enfant, il vit dans la ferme misérable de ses grands-parents. Jeune homme, il est témoin à Berlin de scènes d'émeutes et de pillages suscitées par le chômage et la famine des années 20. Apprenti maçon, il se révolte contre un patron brutal et c'est le début d'une prise de conscience politique. Sans argent, il voyage à pied à travers l'Europe, s'engage plus tard dans les Brigades Internationales en Espagne, où il fait la connaissance d'écrivains français et allemands qui le poussent à écrire. Interné dans un camp pendant la guerre, il s'évade et rallie les forces des partisans italiens. Après la
guerre, rentré en Allemagne, il est frappé de lire la destruction sur les visages, plus apparente même que dans les villes en ruine. Il finit par s'installer en R.D.A.
Riche en événements de tous ordres, cette autobiographie d'un communiste allemand qui se trouva pris dans la tourmente des années sombres, de 192O à 1950, nous révèle aussi un écrivain, à la recherche de sa propre réalité.