Faits, II
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Après Faits (Lecture courante à l’usage des grands débutants) qu’il développe et amplifie, ce second tome, pas plus que le précédent, ne laisse de doute sur la volonté de l’auteur d’échapper au genre romanesque. Ce n’est pas seulement parce que la fiction lui paraît trop logique et trop sage, y compris dans ses outrances : elle reste, à ses yeux, une manière ambiguë de détourner le regard. Ce livre s’adresse donc à des lecteurs ayant peu de goût pour les histoires édifiantes et n’attendant pas qu’on leur tienne la main.
L’extrême diversité des thèmes ici abordés, la volonté de regarder résolument autour de soi (comme en témoignent le titre et les notes, inhabituelles dans un ouvrage littéraire), la prolifération des chapitres, la liberté d’écriture, l’apparent effacement de l’auteur lui-même laissent clairement entendre que la littérature dispose d’un champ d’investigation infiniment plus vaste qu’il n’y paraît. C’est ainsi qu’on passe sans transition de la gare de triage de Drancy à la pianiste Clara Haskil, du bon usage de l’automobile, en cas de rupture d’une liaison amoureuse, à l’étrange odyssée de l’arbre à papillons, échappé du Muséum d’histoire naturelle.
Bien au-delà de l’esthétique ou de la théorie, ouvrir ce livre est donc une aventure et il n’est nullement paradoxal d’y découvrir un suspense rappelant le roman noir : rien ne permet au lecteur d’imaginer ce qu’il lira en tournant la page.
L’extrême diversité des thèmes ici abordés, la volonté de regarder résolument autour de soi (comme en témoignent le titre et les notes, inhabituelles dans un ouvrage littéraire), la prolifération des chapitres, la liberté d’écriture, l’apparent effacement de l’auteur lui-même laissent clairement entendre que la littérature dispose d’un champ d’investigation infiniment plus vaste qu’il n’y paraît. C’est ainsi qu’on passe sans transition de la gare de triage de Drancy à la pianiste Clara Haskil, du bon usage de l’automobile, en cas de rupture d’une liaison amoureuse, à l’étrange odyssée de l’arbre à papillons, échappé du Muséum d’histoire naturelle.
Bien au-delà de l’esthétique ou de la théorie, ouvrir ce livre est donc une aventure et il n’est nullement paradoxal d’y découvrir un suspense rappelant le roman noir : rien ne permet au lecteur d’imaginer ce qu’il lira en tournant la page.