Une voix sur Israël - Paul Claudel
Paul Claudel
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Une voix sur Israël
Gallimard
Parution
Que les Juifs aient subi la plus horrible persécution de leur histoire sous Hitler, et qu’aussitôt après, l’installation des Juifs dans la terre de leurs pères ait été reconnue par le reste du monde, ce double fait a paru à Paul Claudel lourd d’un sens mystique. «Tout de même, c’est arrivé! C’est arrivé sous nos yeux, et cela sent encore, cela fume encore! Il y a eu ces millions de Juifs, hommes, femmes, enfants, vomis, enlevés, supportés jusqu’au ciel par les infatigables cheminées d’Auschwitz et autres lieux!… Que dire de ce bûcher administratif alimenté de chair vivante par les contributions de toute la chrétienté? Il ne s’agit pas d’un fait divers. Il s’agit d’un de ces monuments explicites qui jalonnent le cours de l’Humanité, d’un Acte solennel qui mérite vraiment le nom d’autodafé ; d’un événement à la fois culminant et inauguratif. Et, en effet, aussitôt après, que voyons-nous? Israël, par sa seule force, reprenant possession de la terre de ses pères, refoulant les occupants, reconnu comme nation autonome par la communauté de tous les peuples! Ce retour d’Israël à la Terre promise n’a pas eu le caractère d’un accident, mais d’une nécessité. Il n’y avait pas d’alternative. Aussi clairement que possible, il y a eu volonté délibérée de la Providence employant les moyens appropriés. Ce que saint Paul appelle une «assumptio»».
Paul Claudel cherche alors la signification de cet événement au cours d’une méditation profonde et par une interprétation à la fois des textes sacrés et du caractère des Juifs. «Cette vocation d’Israël à la possession du monde, et comment l’appeler autrement qu’une vocation catholique? Elle n’est pas seulement une proposition de l’Éternel à lui adressée, elle n’est pas seulement une tentation, ni le fait expérimentalement d’une exclusion des alternatives ; elle est un commandement péremptoire.»
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