Une vie pleine de trous
A Life full of Holes
Texte recueilli et transcrit par Paul Bowles
Nouvelle édition en 1998
Première parution en 1965
Trad. de l'anglais (Maroc) par Céline Zins
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Un jeune Marocain de Tanger, Driss ben Hamed Charhadi, raconte sa vie pleine de trous à Paul Bowles, qui, après l'avoir enregistré au magnétophone, a traduit ce récit en anglais.
À travers la naïveté du discours de Charhadi apparaissent la misère de sa famille, les quelques jours heureux passés à l'orphelinat, la précarité des emplois et l'éternelle recherche de travail, le chômage, la prison, les aventures sentimentales ... Son existence est dominée par la faim. Si Hamed va en prison, c'est que, las de chercher du travail, il a été contraint de voler pour manger. S'il accepte d'être battu et humilié, c'est encore et toujours pour manger.
Ses déboires et ses malheurs constituent autant d'épisodes parfois tristes, parfois extrêmement comiques. En toutes circonstances, Hamed conserve un fatalisme absolu.
Aux éditeurs américains qui lui demandaient une notice biographique au moment de la publication de son livre aux États-Unis, Charhadi a opposé un refus catégorique: «Ils veulent savoir qui je suis. Voilà ce que je suis : un homme qui a une femme, un enfant et pas de travail. Rien d'autre. Un homme qui vit dans un pays pourri à une époque pourrie. Tout est pourri, décadent, fini, mort.»
À travers la naïveté du discours de Charhadi apparaissent la misère de sa famille, les quelques jours heureux passés à l'orphelinat, la précarité des emplois et l'éternelle recherche de travail, le chômage, la prison, les aventures sentimentales ... Son existence est dominée par la faim. Si Hamed va en prison, c'est que, las de chercher du travail, il a été contraint de voler pour manger. S'il accepte d'être battu et humilié, c'est encore et toujours pour manger.
Ses déboires et ses malheurs constituent autant d'épisodes parfois tristes, parfois extrêmement comiques. En toutes circonstances, Hamed conserve un fatalisme absolu.
Aux éditeurs américains qui lui demandaient une notice biographique au moment de la publication de son livre aux États-Unis, Charhadi a opposé un refus catégorique: «Ils veulent savoir qui je suis. Voilà ce que je suis : un homme qui a une femme, un enfant et pas de travail. Rien d'autre. Un homme qui vit dans un pays pourri à une époque pourrie. Tout est pourri, décadent, fini, mort.»