Un sang d'encre
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Jacques-Laurent Bost
Gallimard
Parution
C’est bien un sang d’encre que se fait Adam Breen depuis qu’un moribond a oublié dans sa voiture une valise fermée à clef, et très lourde. Tout le monde la Iui réclame, cette valise : d’abord un soi-disant frère du mort ; puis un «ami» ; puis toute une bande de gangsters. Adam Breen, lui, est honnête ; mais ça, personne ne veut le croire, pas même la police. «Puisque vous êtes si honnête, dit la police, pourquoi
ne nous la remettez-vous pas purement et simplement, cetlte valise?»
Évidemment, si Adam Breen avait la valise, il ne se ferait pas un sang d’encre. La police ne le retiendrait pas pendant des heures interminables pour l’interroger à fond. On ne kidnapperait pas sa fille Carol qui a six ans. Il n’aurait que l’embarras du choix : il pourrait la vendre plusieurs milliers de dollars ou bien la porter au commissariat.
Pas moyen non plus de savoir ce qu’il y a dans cette sacrée valise, qui la rend si précieuse et si dangereuse. Le pauvre Adam Breen est dans l’ignorance la plus totale. Pendant quelques jours, il va vivre une aventure d’une violence inouïe, où les coups de pistolet succéderont aux coups de poing, et les poursuites en auto aux noyades lentes. Courage! La valise est au bout!
Évidemment, si Adam Breen avait la valise, il ne se ferait pas un sang d’encre. La police ne le retiendrait pas pendant des heures interminables pour l’interroger à fond. On ne kidnapperait pas sa fille Carol qui a six ans. Il n’aurait que l’embarras du choix : il pourrait la vendre plusieurs milliers de dollars ou bien la porter au commissariat.
Pas moyen non plus de savoir ce qu’il y a dans cette sacrée valise, qui la rend si précieuse et si dangereuse. Le pauvre Adam Breen est dans l’ignorance la plus totale. Pendant quelques jours, il va vivre une aventure d’une violence inouïe, où les coups de pistolet succéderont aux coups de poing, et les poursuites en auto aux noyades lentes. Courage! La valise est au bout!