Tecserion [Sec et Noir] ou La princesse des Fleurs et le prince des Autruches
Avec un Discours préliminaire, qui contient l'apologie des contes de fées suivi d'un Petit almanach pratique pour un amateur de déraison
Parution
Si tout conte est une machine à métamorphoser, celui-ci l’est particulièrement : on y devient naturellement autruche ou perroquet, dragon ou tilleul.
Il était donc une fois un roi fort laid et fort méchant et une princesse si belle qu’elle était la merveille de son siècle ; ils vivaient au pays des Autruches et dans l’empire des Fleurs. L’un, Tecserion, ne peut «donner» de l’amour en raison de sa laideur, mais il peut en «prendre», et s’y faire prendre. Il en prend donc pour Belzamine, la princesse des Fleurs ; celle-ci, qui n’en prend pas pour lui, en prend pour son neveu Melidor, lequel, s’il en prend pour Belzamine, se fait prendre d’amour par Myrrha…
De change en change, les êtres s’échangent, et leurs amours. Ainsi le conte à pas de plume parcourt la forêt imaginaire. De toute évidence, il se soucie de la raison et du bon goût comme aile de mouche.
Il était donc une fois un roi fort laid et fort méchant et une princesse si belle qu’elle était la merveille de son siècle ; ils vivaient au pays des Autruches et dans l’empire des Fleurs. L’un, Tecserion, ne peut «donner» de l’amour en raison de sa laideur, mais il peut en «prendre», et s’y faire prendre. Il en prend donc pour Belzamine, la princesse des Fleurs ; celle-ci, qui n’en prend pas pour lui, en prend pour son neveu Melidor, lequel, s’il en prend pour Belzamine, se fait prendre d’amour par Myrrha…
De change en change, les êtres s’échangent, et leurs amours. Ainsi le conte à pas de plume parcourt la forêt imaginaire. De toute évidence, il se soucie de la raison et du bon goût comme aile de mouche.