Strindberg
Trad. de l'anglais par André Mathieu
Collection NRF Biographies
Gallimard
Parution
Admiré par ses pairs - Ibsen, Tchekhov, Gorki, Shaw -, Strindberg fut longtemps rejeté par ses compatriotes. Créateur de nombre des aspects du théâtre contemporain, il noua de fortes amitiés avec Gauguin, Munch, Yeats. Auteur dramatique original, il puisa dans sa vie tourmentée la matière d’écrits autobiographiques qui tenaient dans sa pensée une place aussi prépondérante que les pièces.
De son théâtre, Strindberg avouait finir par ignorer s’il était une fiction ou si ce n’était pas plutôt sa vie qui l’avait été. «En écrivant beaucoup, j’ai fait de ma vie la vie d’une ombre : j’ai le sentiment de ne pas me déplacer sur terre mais de flotter sans pesanteur dans une atmosphère qui n’est pas faite d’air mais de ténèbres.»
Strindberg est joué sur les scènes du monde entier, car à tous son théâtre ne parle plus de l’auteur, mais du mal-être universel de l’existence. Ce travail de sublimation créative, tel que le restitue Michael Meyer, permet enfin de comprendre comment Strindberg, marqué par des influences aussi diverses que Schopenhauer, Nietzsche ou Rousseau, put infléchir son écriture, sans rupture, du naturalisme le plus militant au symbolisme le plus épuré, du drame historique national au théâtre intimiste joué en chambre.
De son théâtre, Strindberg avouait finir par ignorer s’il était une fiction ou si ce n’était pas plutôt sa vie qui l’avait été. «En écrivant beaucoup, j’ai fait de ma vie la vie d’une ombre : j’ai le sentiment de ne pas me déplacer sur terre mais de flotter sans pesanteur dans une atmosphère qui n’est pas faite d’air mais de ténèbres.»
Strindberg est joué sur les scènes du monde entier, car à tous son théâtre ne parle plus de l’auteur, mais du mal-être universel de l’existence. Ce travail de sublimation créative, tel que le restitue Michael Meyer, permet enfin de comprendre comment Strindberg, marqué par des influences aussi diverses que Schopenhauer, Nietzsche ou Rousseau, put infléchir son écriture, sans rupture, du naturalisme le plus militant au symbolisme le plus épuré, du drame historique national au théâtre intimiste joué en chambre.