Stances du milieu par excellence
(Madhyamaka-kārikās)
Parution
Qui désire comprendre la source indienne de l'École chinoise du Dhyāna (Ch'an), du Zen japonais, ou de la dialectique du bouddhisme tibétain, doit remonter au texte fondateur : l'original sanskrit des Stances du milieu par excellence, du moine indien Nāgārjuna (IIᵉ-IIIᵉ siècle avant notre ère), dont l'influence fut immense en Asie.
Ce texte fondamental est un dialogue critique avec les tenants de la scolastique du bouddhisme ancien qui avaient tendance à «prendre des mots pour des choses», alors que l'enseignement du Bouddha était avant tout pratique et thérapeutique.
Nāgārjuna passe en revue des topiques familiers à la communauté bouddhique, mais aussi d'autres qui relèvent du sens commun, et les soumet à un examen critique implacable. Il nous invite ainsi à une remise en question, paradoxale et purgative, de certains de nos schèmes mentaux et vitaux tels que : cause-effet, commencement-fin, identité-altérité, mais aussi le mouvement, les choses, les êtres et leur (im)permanence, les passions, le moi, la souffrance, l'acte et ses fruits, les méprises, les vérités, ce qu'il peut y avoir derrière des mots comme vacuité, nirvāna, etc.
La dialectique évacuatrice de Nāgārjuna - qui a pour ressort une logique originale avec trois opérateurs (formels ou sémantiques) et un mode de raisonnement typiquement bouddhique (le trétralemme) - s'abolit dans sa phase ultime et ouvre la voie à une méditation sans intention ni parole.
Ce texte fondamental est un dialogue critique avec les tenants de la scolastique du bouddhisme ancien qui avaient tendance à «prendre des mots pour des choses», alors que l'enseignement du Bouddha était avant tout pratique et thérapeutique.
Nāgārjuna passe en revue des topiques familiers à la communauté bouddhique, mais aussi d'autres qui relèvent du sens commun, et les soumet à un examen critique implacable. Il nous invite ainsi à une remise en question, paradoxale et purgative, de certains de nos schèmes mentaux et vitaux tels que : cause-effet, commencement-fin, identité-altérité, mais aussi le mouvement, les choses, les êtres et leur (im)permanence, les passions, le moi, la souffrance, l'acte et ses fruits, les méprises, les vérités, ce qu'il peut y avoir derrière des mots comme vacuité, nirvāna, etc.
La dialectique évacuatrice de Nāgārjuna - qui a pour ressort une logique originale avec trois opérateurs (formels ou sémantiques) et un mode de raisonnement typiquement bouddhique (le trétralemme) - s'abolit dans sa phase ultime et ouvre la voie à une méditation sans intention ni parole.