Reconnaître l'étranger - Isabella Hammad
Isabella Hammad
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Reconnaître l'étranger

. La Palestine et le récit
Recognising the Stranger
Trad. de l'anglais par Josée Kamoun
Collection Tracts (no70)
Gallimard
Parution
« Les romans sont une expression de ce travers humain : passer par la forme narrative pour comprendre le monde. »
Isabella Hammad

Faire œuvre d'imagination, c'est faire acte de connaissance.
La romancière anglo-palestinienne Isabella Hammad s'interroge sur ces « instants de vérité » qui, dans les créations littéraires comme dans les affaires des hommes, marquent un tournant dans la compréhension de l'intrigue ou de l'ordre du monde. Cet essai, issu d'une conférence prononcée dans le cadre du Edward W Said Memorial en 2023, neuf jours avant les massacres du 7 octobre, constitue une analyse saisissante de la guerre en Palestine : « Nous voyons clairement ce contre quoi nous nous dressons, d'autres l'ont compris plus vite et mieux que moi, l'instant présent est peut-être celui de ma propre scène de reconnaissance. » Révélation du déni d'injustice et d'oppression, interrogation sur l'humanisme occidental, réflexion sur la connaissance de l'étranger en soi pour reconnaître l'étranger hors de soi...
Pour la parution de son texte dans « Tracts », Isabella Hammad adresse aux lecteurs francais, depuis Columbia, un post-scriptum bouleversant, faisant état de la tragédie à Gaza comme de la répression de la contestation propalestinienne dans l'Amérique iIIibérale de Trump.
Nouveauté

« Ce que peuvent les mots et la littérature, l’écrivaine anglo-palestinienne Isabella Hammad, dont le roman Hamlet le long du mur vient de paraître, l’éclaire dans un texte remarquable publié dans la collection “Tracts”. Écrire permet la reconnaissance, affirme-t-elle en s’appuyant sur la notion d’“anagnorisis” décrite par Aristote. “Reconnaître, note Isabella Hammad, c’est percevoir clairement ce que, quelque part, on sait depuis toujours, mais que, peut-être, on ne voulait pas savoir.” » Élisabeth Philippe, Le Nouvel Obs, 25 septembre-1er octobre 2025.

« Dans un “Tract” de Gallimard [...] Isabella Hammad écrit : “Dans le langage du droit et de la littérature, la reconnaissance implique que les déclarations soient suivies d’effets si on veut qu'elle dépasse l’épiphanie personnelle et ne se contente pas d’apaiser la conscience de qui la permet. Il faut fournir un effort considérable pour s’assurer que cet instant-là marque le milieu de l’histoire et non pas sa fin.” Ajoutant cette précision, intéressante en ces temps d’hystérisation des sociétés à propos de la Palestine : “Le déni, c’est, pourrait-on dire, le contraire absolu de la reconnaissance.” » Alexandra Schwartzbrod, Libération, 25 septembre 2025.

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