Que tes jours soient longs avant ta mort

Collection Blanche
Gallimard
Parution
Pierre Carrec achève ses études sans grand enthousiasme. Dans un Paris qu'il aime et qui lui était soudain devenu indifférent, il s'éprend de la belle Anne Aubert, l'amie de Jean-Paul Malot, jeune architecte, mais garde vis-à-vis d'elle la plus totale réserve. Au début de l'été, il quitte Paris pour la Bretagne. En compagnie de deux amis, il redécouvre, au cours de longues parties de pêche, les joies d'une vie forte. Un peu plus tard, Jean-Paul Malot et Anne le rejoignent à Guinevez. Pierre n'a pas cessé de penser à la jeune fille. Va-t-il enfin lui avouer son amour? Il ne le peut.
Ce que l'auteur s'emploie à nous montrer avec une remarquable maîtrise narrative, ce sont les allées et venues d'un groupe – monde fermé sur lui-même – se retrouvant chaque jour à la terrasse des mêmes cafés, dans les mêmes restaurants, au cours des mêmes fiestas et paraissant uniquement préoccupé par l'alcool, le sexe, les bons repas et le sommeil. Cependant, au travers de cette espèce de ballet réaliste – et sec – dont les figures sont réglées au jour le jour avec un détachement à la fois mélancolique et plein d'animation, avec une affectation d'indifférence parfaitement rigoureuse, se construit peu à peu l'authentique univers de la souffrance, de la solitude et, finalement, du désespoir chez un homme jeune auquel l'amour semble interdit.