Journaliers
VIII
Que la vie est une fête
(1961)
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
Le dernier paragraphe résume le contenu métaphysique du livre : «Que la vie est une fête, à laquelle on est admis parfois solitairement, dans la mesure où l'on se détache de son entourage immédiat, où l'on se sépare de son espèce, où l'on se fige dans une immobilité et un silence qui nous agrègent à l'Éternel et nous revêtent d'une sorte de sainteté, mais que la vie peut être aussi bien une fête foraine qui nous invite à nous ébrouer et tout le monde avec nous dans l'Univers comme sur une place publique. Solidairement, tout n'est plus que danse au son de la musique du vieux manège des sphères, les signes du zodiaque déployés dans l'espace à la manière des chiffres d'une loterie.»
Jouhandeau joue gagnant dans ce grand jeu du monde car il a la vocation du bonheur : sa rencontre avec un jeune Espagnol nommé Benito le remet en pleine jeunesse passionnée, ainsi que son amitié pour Jacques dont les lettres l'émeuvent ; et l'incessante attention qu'il prête aux êtres, aux animaux, aux choses, continue à construire à travers le temps une symphonie ambiguë offerte à Dieu, et que Dieu sait lui rendre, minute par minute, dans un élan réfracté qui n'a pas de fin.
Jouhandeau joue gagnant dans ce grand jeu du monde car il a la vocation du bonheur : sa rencontre avec un jeune Espagnol nommé Benito le remet en pleine jeunesse passionnée, ainsi que son amitié pour Jacques dont les lettres l'émeuvent ; et l'incessante attention qu'il prête aux êtres, aux animaux, aux choses, continue à construire à travers le temps une symphonie ambiguë offerte à Dieu, et que Dieu sait lui rendre, minute par minute, dans un élan réfracté qui n'a pas de fin.