Poésies
Préface de Saint-John Perse
Cette édition contient Tancrède, Ludions, Poëmes, Pour la musique, Espaces : Épaisseurs - Vulturne et Sous la lampe : Suite familière - Banalité
Collection Blanche
Gallimard
Parution
«Fargue, poète de pure naissance, ne saurait être traité de poète mineur. Après Claudel et Valéry, Fargue, en pleine ambiance moderniste,
a su dégager à son heure un élément très sûr de la sensibilité française en cours. Une note juste fut frappée là, qui eût manqué sans lui, à cette phrase maîtresse où s’articule un demi-siècle de lyrisme français…
Issu, comme tous les siens, de l’affluent Baudelaire plus que du fleuve Hugo, plus nervalien que verlainien, plus rimbaldien que mallarméen, et de Corbière plus que de Laforgue tenant le goût de l’incisif dans la désinvolture, il s’intègre d’instinct au meilleur d’une élite pour qui la poésie est aventure de vivants : une assistance à vivre et à connaître, au plus ardent de l’être…
Dans l’histoire, toujours en cours, du poème non versifié improprement appelé «poème en prose», et qui fut certainement une des acquisitions les plus remarquables de la littérature française entre le XIXᵉ siècle et le XXᵉ siècle, la contribution de Fargue est loin d’être négligeable. C’est sous ce mode poétique, sans métrique ostensible ni régularité rythmique, qu’il a donné le meilleur de son œuvre de poète.»
Saint-John Perse.
Issu, comme tous les siens, de l’affluent Baudelaire plus que du fleuve Hugo, plus nervalien que verlainien, plus rimbaldien que mallarméen, et de Corbière plus que de Laforgue tenant le goût de l’incisif dans la désinvolture, il s’intègre d’instinct au meilleur d’une élite pour qui la poésie est aventure de vivants : une assistance à vivre et à connaître, au plus ardent de l’être…
Dans l’histoire, toujours en cours, du poème non versifié improprement appelé «poème en prose», et qui fut certainement une des acquisitions les plus remarquables de la littérature française entre le XIXᵉ siècle et le XXᵉ siècle, la contribution de Fargue est loin d’être négligeable. C’est sous ce mode poétique, sans métrique ostensible ni régularité rythmique, qu’il a donné le meilleur de son œuvre de poète.»
Saint-John Perse.