Pierres - Répétitions - Barreaux
Édition bilingue
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
«Les textes que nous présentons ici, écrits au camp de Léros et dans l'île de Samos, sont inédits dans leur propre langue.
À travers ces poèmes on appréhende une réalité tragique, captée par une conscience toujours vigilante. Et si parfois (c'est le cas pour le recueil Répétitions – répétition c'est-à-dire, peut-être, résurrection des fables de l'Antiquité) les noms et les symboles semblent lointains, on lit toujours entre les lignes une souffrance et un espoir qui sont bien d'aujourd'hui.
Le poète participe aux drames collectifs et les dit en même temps ; en grec, témoin et martyr c'est le même mot. Sensation d'étouffement, de dégoût, voire de désespoir. Mais aussi, souterraine, affirmation de pérennité. Pérennité de quoi? De certaines valeurs? De la Grèce? De la poésie? Certitude en tout cas qu'il existe des choses indestructibles, une certitude fragile, mille fois menacée, mille fois reconquise, mais présente – comme dans le mythe d'Électre – au moment même où les humiliations et les désillusions font naître des vers comme : «Tous les drapeaux déchirés le long du temps entier, et même pas un sur le balcon en haut à mettre en berne.»
Le dernier poème de ce livre s'appelle Renaissance.
On entendra le message amer, lucide et libérateur de ce poète à propos duquel Aragon écrivait en 1957 : "Il faut savoir saluer Ritsos, et le dire très haut, c'est un des plus grands et des plus singuliers parmi les poètes d'aujourd'hui. Pour ma part, il y avait longtemps que quelque chose ne m'avait donné, comme ce chant, le choc violent du génie."»
À travers ces poèmes on appréhende une réalité tragique, captée par une conscience toujours vigilante. Et si parfois (c'est le cas pour le recueil Répétitions – répétition c'est-à-dire, peut-être, résurrection des fables de l'Antiquité) les noms et les symboles semblent lointains, on lit toujours entre les lignes une souffrance et un espoir qui sont bien d'aujourd'hui.
Le poète participe aux drames collectifs et les dit en même temps ; en grec, témoin et martyr c'est le même mot. Sensation d'étouffement, de dégoût, voire de désespoir. Mais aussi, souterraine, affirmation de pérennité. Pérennité de quoi? De certaines valeurs? De la Grèce? De la poésie? Certitude en tout cas qu'il existe des choses indestructibles, une certitude fragile, mille fois menacée, mille fois reconquise, mais présente – comme dans le mythe d'Électre – au moment même où les humiliations et les désillusions font naître des vers comme : «Tous les drapeaux déchirés le long du temps entier, et même pas un sur le balcon en haut à mettre en berne.»
Le dernier poème de ce livre s'appelle Renaissance.
On entendra le message amer, lucide et libérateur de ce poète à propos duquel Aragon écrivait en 1957 : "Il faut savoir saluer Ritsos, et le dire très haut, c'est un des plus grands et des plus singuliers parmi les poètes d'aujourd'hui. Pour ma part, il y avait longtemps que quelque chose ne m'avait donné, comme ce chant, le choc violent du génie."»