Philippe Berthelot
Collection Les Contemporains vus de près
Gallimard
Parution
L'homme qui, sans rechercher les apparences du pouvoir, a dirigé avec clairvoyance et ténacité la politique étrangère de la France ; l'homme vers lequel, au moment de la grande tourmente, tous les fonctionnaires des Affaires étrangères se sont tournés comme mus par une impulsion profonde ; celui que le Berliner Tageblatt appelait «l'homme du Quai d'Orsay», Philippe Berthelot revit dans ces pages écrites par un ami de toute sa vie.
Le début du livre est plein de souvenirs d'enfance, d'anecdotes contées comme au hasard, sans respect pour l'ordre chronologique. Mais il se trouve que, vers le tiers du volume et pour ainsi dire sans nous en être aperçus, nous avons fait connaissance avec Philippe Berthelot et nous nous sentons en présence d'un homme supérieur.
L'influence profonde – peut-être d'autant plus profonde que moins consciente – de l'exemple paternel, un libéralisme foncier qui n'a pas besoin d'étiquette ; le respect de l'intelligence sont caractéristiques de Berthelot. En même temps la pratique des hommes lui fournissait une expérience et un doigté que tous ceux qui l'ont approché ont appris à connaître.
De la clairvoyance de Berthelot l'auteur nous donne quelques exemples : pas une fois il n'a l'occasion de citer un «Je vous l'avais bien dit». L'absence de récrimination était la règle chez Berthelot.
Après avoir montré l'importance capitale de la conférence d'Algésiras dans le déroulement des évènements d'Europe, l'auteur accomplit un véritable tour de force pour résumer, en quelques pages claires et saisissantes, les évènements qui ont accompagné la déclaration de guerre et précédé la signature de la paix. Cettte paix qu'il avait préparée, un autre fut officiellement chargé de la négocier. On en arrive presque à se demander si cela n'a pas mieux valu ainsi tant Berthelot s'est arrangé pour tirer toujours le meilleur parti des possibilités qui se présentaient.
Viennent ensuite trois ans où Berthelot, éloigné de la politique, ronge son frein. Puis le retour au pouvoir, le secrétariat des Affaires étrangères, Locarno... Berthelot, toujours clairvoyant, accompagne parfois d'un commentaire perspicace les vicissitudes de la politique... Une sorte de sérénité supérieure transparaît à la lecture de ses lettres. Aucune amertume. Et l'on s'aperçoit que la vie de Philippe Berthelot est aussi une grande leçon.
Le début du livre est plein de souvenirs d'enfance, d'anecdotes contées comme au hasard, sans respect pour l'ordre chronologique. Mais il se trouve que, vers le tiers du volume et pour ainsi dire sans nous en être aperçus, nous avons fait connaissance avec Philippe Berthelot et nous nous sentons en présence d'un homme supérieur.
L'influence profonde – peut-être d'autant plus profonde que moins consciente – de l'exemple paternel, un libéralisme foncier qui n'a pas besoin d'étiquette ; le respect de l'intelligence sont caractéristiques de Berthelot. En même temps la pratique des hommes lui fournissait une expérience et un doigté que tous ceux qui l'ont approché ont appris à connaître.
De la clairvoyance de Berthelot l'auteur nous donne quelques exemples : pas une fois il n'a l'occasion de citer un «Je vous l'avais bien dit». L'absence de récrimination était la règle chez Berthelot.
Après avoir montré l'importance capitale de la conférence d'Algésiras dans le déroulement des évènements d'Europe, l'auteur accomplit un véritable tour de force pour résumer, en quelques pages claires et saisissantes, les évènements qui ont accompagné la déclaration de guerre et précédé la signature de la paix. Cettte paix qu'il avait préparée, un autre fut officiellement chargé de la négocier. On en arrive presque à se demander si cela n'a pas mieux valu ainsi tant Berthelot s'est arrangé pour tirer toujours le meilleur parti des possibilités qui se présentaient.
Viennent ensuite trois ans où Berthelot, éloigné de la politique, ronge son frein. Puis le retour au pouvoir, le secrétariat des Affaires étrangères, Locarno... Berthelot, toujours clairvoyant, accompagne parfois d'un commentaire perspicace les vicissitudes de la politique... Une sorte de sérénité supérieure transparaît à la lecture de ses lettres. Aucune amertume. Et l'on s'aperçoit que la vie de Philippe Berthelot est aussi une grande leçon.