Partage de la soif
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1999
Le docteur Desporte a exercé à la ville. Il a dû abandonner sa clientèle pour des raisons de santé et des motifs plus secrets. Guéri, il est engagé par une usine de banlieue comme médecin du travail. Il y découvre la condition ouvrière, et, devant elle, se sent révolté. Chez lui, il se heurte à l'incompréhension de sa femme. Il est seul.
Pour fuir sa solitude, il tente une évasion littéraire auprès d'un écrivain qu'il admire, en même temps qu'il se lie avec Ies délégués du personnel et surtout avec l'un d'eux : Manuel. Ceux-ci pourtant ne l'adopteront jamais comme l'un des leurs. Ils déclenchent une grève sans l'en avertir. Le directeur, informé de ses opinions, Ie tient de son côté pour suspect. Il est rejeté par l'un et par l'autre parti. Il est seul.
La grève a échoué et les ouvriers en rendent Manuel responsable. Désabusé, Manuel vient chercher, auprès de Desporte un réconfort et lui avoue que lui aussi est seul. Leurs deux solitudes se juxtaposent. Ils ne peuvent s'aider, Desporte doute de tout, même de son métier. Il n'a plus de raison d 'être.
Il l aretrouvera le jour où, après avoir ranimé un ouvrier intoxiqué, il reçoit la visite de Manuel. Celui-ci Iui déclare sa sympathie et sa conliance. L'amitié d'un seul homme donnera à Desporte le courage de continuel' à vivre et à travailler, malgré les marques de méfiance de la société tout entière. Ils partageront leur soif. La philosophie qui se dégage de ce récit net, gris et doux, amer, mais plein d'une tendresse retenue, est à la fois une condamnation et un espoir. Le parti, le groupe ne peuvent rien contre la solitude individuelle. Mais les hommes forment une longue chaîne. Il suffit d un maillon pour être relié.
Pour fuir sa solitude, il tente une évasion littéraire auprès d'un écrivain qu'il admire, en même temps qu'il se lie avec Ies délégués du personnel et surtout avec l'un d'eux : Manuel. Ceux-ci pourtant ne l'adopteront jamais comme l'un des leurs. Ils déclenchent une grève sans l'en avertir. Le directeur, informé de ses opinions, Ie tient de son côté pour suspect. Il est rejeté par l'un et par l'autre parti. Il est seul.
La grève a échoué et les ouvriers en rendent Manuel responsable. Désabusé, Manuel vient chercher, auprès de Desporte un réconfort et lui avoue que lui aussi est seul. Leurs deux solitudes se juxtaposent. Ils ne peuvent s'aider, Desporte doute de tout, même de son métier. Il n'a plus de raison d 'être.
Il l aretrouvera le jour où, après avoir ranimé un ouvrier intoxiqué, il reçoit la visite de Manuel. Celui-ci Iui déclare sa sympathie et sa conliance. L'amitié d'un seul homme donnera à Desporte le courage de continuel' à vivre et à travailler, malgré les marques de méfiance de la société tout entière. Ils partageront leur soif. La philosophie qui se dégage de ce récit net, gris et doux, amer, mais plein d'une tendresse retenue, est à la fois une condamnation et un espoir. Le parti, le groupe ne peuvent rien contre la solitude individuelle. Mais les hommes forment une longue chaîne. Il suffit d un maillon pour être relié.