Omoo ou Le vagabond du Pacifique
Première parution en 1952
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Jacqueline Foulque
Édition reliée d'après la maquette de Mario Prassinos
Collection Reliures d'éditeur
Gallimard
Parution
Omoo (ce mot du dialecte des îles Marquises désigne le vagabond qui erre d'île en île) fait en quelque sorte suite à Typee. Le jeune marin anonyme qu'était alors Herman Melville, ayant fui les îles Marquises, s'embarque sur le baleinier «La Julia». Le voilà du même coup engagé dans une série d'aventures passionnantes dont Omoo constitue la relation fidèle ; beaucoup plus fidèle que Typee et surtout que Moby Dick, dans lesquels la fiction s'éloigne de la réalité.
À Nouka Hiva d'abord, puis dans la baie de Papeete, «La Julia» fut deux fois en rapport avec la «Reine-Blanche», le vaisseau de guerre français qui battait le pavillon de l'amiral Dupetit-Thouars. Et il est plaisant de remarquer que chacun de ces deux navires portait en ses flancs un homme qui devait devenir un «classique de l'Océanie» : sur «La Julia », Herman Melville, et sur la frégate royale, Max Radiguet, l'auteur des Derniers sauvages, remarquable document poétique sur la vie des anciennes Marquises.
Radiguet ne dit mot de Melville. Qu'aurait pensé l'élégant historiographe de la «Reine-Blanche» du matelot Melville, dépenaillé et «peigneur de plage», mutin parmi les mutins, compagnon de l'insupportable docteur Long Ghost et terreur des missionnaires anglais de Tahiti!
Les descriptions imagées de 1842, année cruciale pour Tahiti, puisqu'elle marque le grand changement que fut pour ce pays le début de l'occupation militaire française et la soumission de la reine Pomaré, sont d'un puissant intérêt documentaire, auquel s'ajoute le charme de la poésie un peu rude et pleine d'humour du jeune navigateur Herman Melville.
À Nouka Hiva d'abord, puis dans la baie de Papeete, «La Julia» fut deux fois en rapport avec la «Reine-Blanche», le vaisseau de guerre français qui battait le pavillon de l'amiral Dupetit-Thouars. Et il est plaisant de remarquer que chacun de ces deux navires portait en ses flancs un homme qui devait devenir un «classique de l'Océanie» : sur «La Julia », Herman Melville, et sur la frégate royale, Max Radiguet, l'auteur des Derniers sauvages, remarquable document poétique sur la vie des anciennes Marquises.
Radiguet ne dit mot de Melville. Qu'aurait pensé l'élégant historiographe de la «Reine-Blanche» du matelot Melville, dépenaillé et «peigneur de plage», mutin parmi les mutins, compagnon de l'insupportable docteur Long Ghost et terreur des missionnaires anglais de Tahiti!
Les descriptions imagées de 1842, année cruciale pour Tahiti, puisqu'elle marque le grand changement que fut pour ce pays le début de l'occupation militaire française et la soumission de la reine Pomaré, sont d'un puissant intérêt documentaire, auquel s'ajoute le charme de la poésie un peu rude et pleine d'humour du jeune navigateur Herman Melville.