Collection Bibliothèque de la Pléiade (no332)
Gallimard
Parution
Thomas de Quincey – pour marquer la prépondérance de Kant dans la philosophie occidentale – osait affirmer que si un lecteur prétendait être indifférent à sa philosophie, il faudrait supposer qu'il soit «parfaitement inintellectuel» ou, encore, « feindre, par politesse, de supposer le contraire».
Avec ce tome III s'achève, dans la Pléiade, la publication des œuvres du philosophe. Le lecteur, saisissant – ne serait-ce qu'intuitivement – les modifications apportées aux structures de la pensée par la construction de Kant, pourra ainsi avoir un libre et facile accès à l'–uvre d'un des philosophes qu'on ne peut «éviter». On sait trop que c'est à Kant d'abord qu'Heidegger dut s'affronter.
L'éditeur a voulu restituer les œ uvres dans la simplicité de leur évolution chronologique. Si on peut penser que ce dernier volume n'apporte plus de découvertes majeures (il ne faudrait néanmoins pas oublier de quel poids la Métaphysique des mœurs pèse sur nos sociétés et ne pas nier que nous relevons encore du fantasme d'un Projet de paix perpétuelle), on pourra cependant mesurer de quel incessant travail de reprise et d'affinement la pensée de Kant est capable. Ferdinand Alquié – le maître d'œuvre de cette publication – déclarait qu'«une édition de Kant n'est pas une thèse sur Kant». C'est donc à un humble travail de balisage que se sont attachés ses divers collaborateurs pour guider l'homme curieux – donc susceptible de philosopher – dans cette œuvre gigantesque qui, incontestablement et peut-être à notre insu –, nous a tous «fondés».
Dans la même série
Tome 1 : Des premiers écrits à la Critique de la raison pure (1747-1781)
Tome 2 : Des Prolégomènes aux écrits de 1791