Œuvres en prose complètes
, tome III
Gallimard
Parution
Avec ce volume s’achève la publication dans la Pléiade des Œuvres en prose complètes d’Apollinaire. Un index – qui porte sur les trois volumes – et une bibliographie générale permettront aux lecteurs de retrouver, dans le foisonnement des textes, ce que furent
les vies minuscules du Mal-Aimé, journal du dehors qui s’attache à l’anecdote parce qu’elle fixe – un temps bref – la vie qui coule. À flâner entre les deux rives de la vie et de la mort, Apollinaire fait revenir ces riens qui trament nos existences : «Tout fumeur fume une cigarette au moins trois fois par heure pendant sept heures chaque jour […]. Chaque cigarette exige une manipulation
d’au moins une minute et demie, ce qui fait quatre minutes et demie par heure, soit trente et une minutes et demie par jour.» Fumée destinée à un dieu absent, fragments de vie où se perd l’homme, échos des voix assourdies d’un théâtre qu’on ne joue plus, chroniques de peintures oubliées, qui cependant représentaient un monde.
Mais il y a le corps, et c’est l’Enfer, qu’Apollinaire fréquente avec assiduité à la Bibliothèque Nationale. Si les diables peuvent être amoureux, c’est bien la preuve que l’amour est satanique. D’où ce parcours, comme une cure, des Onze mille verges, liste à la Leporello de ses propres fantasmes qu’il mettra en scène dans les Exploits d’un Jeune Don Juan.
Mais il y a le corps, et c’est l’Enfer, qu’Apollinaire fréquente avec assiduité à la Bibliothèque Nationale. Si les diables peuvent être amoureux, c’est bien la preuve que l’amour est satanique. D’où ce parcours, comme une cure, des Onze mille verges, liste à la Leporello de ses propres fantasmes qu’il mettra en scène dans les Exploits d’un Jeune Don Juan.