Manet
. Natures mortes
Coédition Gallimard/Réunion des Musées nationaux
Parution
«Un peintre peut dire tout ce qu’il veut avec des fruits ou des fleurs et même des nuages. Vous savez, confiait Manet, je voudrais être le saint François de la nature morte.» Présente dans ses grandes toiles réalisées dans les années 1860 (Le Déjeuner sur l’herbe, Olympia), la nature morte devient tableau en soi lorsque le peintre prend pour motif les fleurs de son jardin de Gennevilliers - des pivoines aux flammes rouges, roses ou blanches -, compose des tables servies avec leurs nappes blanches et des tables de fête qui accueillent huîtres nacrées, brioches et bouteilles de champagne…
À ces tableaux aux arrangements complexes, il préféra, à la fin de sa vie, une vision plus directe et intime, observant avec la même attention un modeste panier de fraises, des asperges, une pomme… Et c’est avec la même virtuosité qu’il peignit ses ultimes bouquets - la couronne légère des œillets et la mousse embaumée des lilas -, dont les notes fraîches et lumineuses composent son adieu à la vie.
À ces tableaux aux arrangements complexes, il préféra, à la fin de sa vie, une vision plus directe et intime, observant avec la même attention un modeste panier de fraises, des asperges, une pomme… Et c’est avec la même virtuosité qu’il peignit ses ultimes bouquets - la couronne légère des œillets et la mousse embaumée des lilas -, dont les notes fraîches et lumineuses composent son adieu à la vie.