Mademoiselle Cœur Solitaire
Collection Blanche
Gallimard
Parution
« New York, Greenwich Village, début des années cinquante. Pour avoir pris trop de risques afin de rapporter des clichés sensationnels, un photographe-reporter, L. B. Jefferies (James Stewart), est cloué dans un fauteuil roulant, une jambe dans le plâtre. La canicule qui sévit à Manhattan contraint tout le monde à vivre les fenêtres grandes ouvertes. Jefferies peut ainsi épier ses voisins depuis son appartement qui donne sur une arrière-cour. Ses observations assidues l’amènent à se persuader que l’un d’entre eux a assassiné sa femme. Ses soupçons sont vite partagés par sa maîtresse, Lisa Fremont (Grace Kelly), et son infirmière, Stella (Thelma Ritter).
Telle est l’intrigue de Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock, la plus efficace métaphore de ce voyeurisme qui est au cœur même de la démarche cinématographique – et littéraire.
Or, parmi toutes les existences dont le film nous amène à percer l’intimité, l’une a toujours occupé à mes yeux une place singulière et m’a touché plus que les autres. Il s’agit de la pauvre Mademoiselle Cœur Solitaire («Miss Lonely Hearts»), qui compense par le rêve la vie qui lui a été refusée. Sa lutte magnifique et désespérée pour briser son absolue solitude m’a tant ému que j’aurais souhaité passer avec elle, dans le microcosme du film, bien davantage que les sept minutes du minuscule destin que Hitchcock nous donne à voir.
Le présent texte a pour dessein de réparer cette injustice. »
Sébastien Ortiz.
Telle est l’intrigue de Fenêtre sur cour d’Alfred Hitchcock, la plus efficace métaphore de ce voyeurisme qui est au cœur même de la démarche cinématographique – et littéraire.
Or, parmi toutes les existences dont le film nous amène à percer l’intimité, l’une a toujours occupé à mes yeux une place singulière et m’a touché plus que les autres. Il s’agit de la pauvre Mademoiselle Cœur Solitaire («Miss Lonely Hearts»), qui compense par le rêve la vie qui lui a été refusée. Sa lutte magnifique et désespérée pour briser son absolue solitude m’a tant ému que j’aurais souhaité passer avec elle, dans le microcosme du film, bien davantage que les sept minutes du minuscule destin que Hitchcock nous donne à voir.
Le présent texte a pour dessein de réparer cette injustice. »
Sébastien Ortiz.