Les Prétextats
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1999
C’est pendant une longue maladie que le peintre eut l’idée, pour ne pas rompre le cours de ses préoccupations, d’écrire un commentaire qu’il voulait clair et lucide sur la genèse et la nature de son travail interrompu ; ce travail, commencé en 1964 et qui ne semble pas terminé à ce jour, est une tentative de portrait d’un grand-père faux, par ailleurs, comme le sont sans doute bien des grands-pères et peut-être aussi les souvenirs d’enfance qui, émergeant des tableaux, font dévier le propos du peintre et ceci, doublement, car s’ils modifient le cours de l’écriture ils agissent également sur celui de la peinture et sur le peintre même, l’amenant à reconsidérer quelques idées reçues et entrevoir quelques abîmes. En effet, les tableaux se multiplient, prolifèrent, Prétextat devient les prétextats, le problème du portrait n’est pas résolu (car il n’y a pas de problème) et les réflexions sur l’art de peindre cèdent le pas à d’obscures résurgences, à la découverte de significations dissimulées, puis à l’apparition de la terreur.