Les petites choses, c’est de quoi sont faits nos jours. Aussi, rien n’est-il en définitive plus important. C’est le grain de la vie, le poivre et le sel de la terre que nous restitue ici Marcel Bisiaux.
Ce livre se présente comme un journal à travers les pages duquel une intrigue se précise et s’enrichit. Le narrateur se trouve partagé entre son ami Léonce et une femme qui, un jour, vient s’installer chez lui. La complication des sentiments est extrême. Mais le narrateur hésiterait moins peut-être à prendre une décision si la conduite des autres lui apparaissait avec plus de netteté.
Son hésitation amoureuse n’est au reste qu’un aspect de son attitude profonde devant la vie. Il voudrait aussi écrire et sa vie est une suite de cornplications qui l’en empêchent : il se disperse, quitte un gagne-pain pour tenter une nouvelle expérience, voit beaucoup d’amis, l’un chassant l’autre. Mais ce qui caractérise surtout le narrateur, c’est un puissant amour de la vie et le désir de s’imposer par une œuvre.
On devine bientôt que cette œuvre est en train de se construire devant nous : Les petites choses, sous une forme originale, c’est le roman de l’écrivain en train d’écrire son livre. Ce livre est donc fait d’une histoire d’amour et d’amitié, et d’une suite passionnante de promenades, de rencontres et de faits divers.