Les lettres
Texte extrait du recueil Le fils et autres nouvelles
Première parution en 2003
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Anne Rolland
Parution
« Ce soir-là sur le seuil de Mme Clopin, son cœur battait si sauvagement qu’elle dut prendre appui contre le montant de la porte avant de la pousser. Mais sur la table du hall, où s’étalait le courrier, il n’y avait rien pour elle. Elle le passa en revue d’une main fébrile tandis qu’elle sentait son cœur chavirer, comme elle s’était parfois sentie chavirer en rêve au bas d’un escalier sans fin – de ce même escalier menant à la porte de Deering, où il lui avait semblé voler quand elle grimpait la colline de Saint-Cloud. Puis elle fut frappée par l’idée qu’Andora avait peut-être découvert et soustrait la missive. En un bond, elle avait gravi les marches, secoué la poignée de la porte de Miss Macy. “Vous avez une lettre pour moi, n’est-ce pas ?” »
Dans cette nouvelle de 1910, l’autrice de La Maison de liesse décompose les plus infimes mouvements de cœur d’une héroïne passionnée.
Dans cette nouvelle de 1910, l’autrice de La Maison de liesse décompose les plus infimes mouvements de cœur d’une héroïne passionnée.