Les Étoiles brûlées
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Les poèmes du dernier recueil de Maurice Fombeure, Les Étoiles brûlées, courent sur cinq années de la vie de l'auteur et reflètent fidèlement ses travaux journaliers et ses divertissements – qui sont encore travaux. Maurice Fombeure tente surtout de chanter ses joies et ses tristesses après avoir vécu ses chants. Le plus simplement du monde, dans la grande tradition née avec Villon pour aboutir à Verlaine. Cependant, il ne se refuse rien des recherches de mots, des bouleversements syntaxiques que Léon-Paul Fargue comparait à des gammes que font les musiciens pour entretenir leur virtuosité. C'est pourquoi, dans certains de ces poèmes, les mots se traînent comme des cloportes, ou, au contraire, bondissent en fusées d'anathèmes pour soutenir un humour qui n'est point inhumain ni
glacé, mais seulement issu des cocasseries de la vie.
On a fait à Maurice Fombeure une réputation – presque une légende – de poète paysan, incapable de sortir de ses champs, de franchir l'orée de ses forêts, ni de détacher ses yeux du «grand ciel clos bousculé d'embellies». Or cette «étiquette» ne convient guère à ce nouveau recueil où l'on retrouve les vieilles rues des quartiers les plus anciens des cités les plus séculaires, les loges de concierges avec leur faune de conciergeaux, les familles vivipares bâfrant dans la fumée et le fumet des ragoûts mijotés sur le coin des fourneaux. Et les amours vénales, après l'amour aux champs. Toute une imagerie familière et attendrie montrant que ce poète ne s'enferme jamais dans une «tour d'ivoire», mais est toujours demeuré parmi les hommes, compatissant à leur misère, témoin de leur grandeur, ému par leur destin misérable, mais recevant parfois, par étrange miracle, «la part du roi».
On a fait à Maurice Fombeure une réputation – presque une légende – de poète paysan, incapable de sortir de ses champs, de franchir l'orée de ses forêts, ni de détacher ses yeux du «grand ciel clos bousculé d'embellies». Or cette «étiquette» ne convient guère à ce nouveau recueil où l'on retrouve les vieilles rues des quartiers les plus anciens des cités les plus séculaires, les loges de concierges avec leur faune de conciergeaux, les familles vivipares bâfrant dans la fumée et le fumet des ragoûts mijotés sur le coin des fourneaux. Et les amours vénales, après l'amour aux champs. Toute une imagerie familière et attendrie montrant que ce poète ne s'enferme jamais dans une «tour d'ivoire», mais est toujours demeuré parmi les hommes, compatissant à leur misère, témoin de leur grandeur, ému par leur destin misérable, mais recevant parfois, par étrange miracle, «la part du roi».