Les Épis mûrs
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2001
Ce roman est l'histoire d'un musicien imaginaire, mais qui a fort bien pu exister. Car il n'y a aucune invraisemblance à penser que le plus grand musicien du XXᵉ siècle – de même que le plus grand peintre, le plus grand philosophe, le plus grand poète – est mort aux Éparges, à Verdun, ou trente ans après, à Stalingrad, à Cassino.
Le jeune Pierre Tarare des Épis mûrs, tué en 1915 dans une offensive inutile, était ce compositeur de génie, celui que tant de mélomanes attendent depuis quarante années, riche de toutes les conquêtes de la musique moderne, les ayant même dépassées, mais par nécessité intérieure, – un grand tempérament lyrique, ayant rendu tous les accents humains à un art que l'abstraction, aujourd'hui, dessèche de plus en plus.
Les obstacles dressés contre sa vocation, les belles amitiés et les enthousiasmes qu'elle suscite, le sort que réserve à cet être exceptionnel une société aveugle et redescendant vers la barbarie : tels sont les thèmes principaux de ce récit, auquel Lucien Rebatet (auteur des Deux Étendards, publié en 1952) a voulu conserver la couleur, l'animation, la variété d'épisodes d'un vrai roman, peuplé de nombreux personnages, fictifs ou réels, tous très vivants.
Mais, dans la plupart des romans, et même des biographies véritables, les compositeurs sont des sortes de mages, se jetant sur leur piano et y improvisant soudain, en levant les yeux au ciel, d'immortelles symphonies, parce que leur belle amie vient d'en épouser un autre, ou qu'ils ont assisté à une tempête grandiose.
Lucien Rebatet a mis ses efforts à s'écarter de ces conventions et à écrire un livre qui, certes, s'adressât d'abord à tous les lecteurs, qui fût également plausible pour les musiciens. Il a cherché à serrer du plus près les réalités de la création artistique, qui ne sont pas moins émouvantes, pense-t-il, que les fantaisies approximatives portées au compte de l'inspiration.
Le jeune Pierre Tarare des Épis mûrs, tué en 1915 dans une offensive inutile, était ce compositeur de génie, celui que tant de mélomanes attendent depuis quarante années, riche de toutes les conquêtes de la musique moderne, les ayant même dépassées, mais par nécessité intérieure, – un grand tempérament lyrique, ayant rendu tous les accents humains à un art que l'abstraction, aujourd'hui, dessèche de plus en plus.
Les obstacles dressés contre sa vocation, les belles amitiés et les enthousiasmes qu'elle suscite, le sort que réserve à cet être exceptionnel une société aveugle et redescendant vers la barbarie : tels sont les thèmes principaux de ce récit, auquel Lucien Rebatet (auteur des Deux Étendards, publié en 1952) a voulu conserver la couleur, l'animation, la variété d'épisodes d'un vrai roman, peuplé de nombreux personnages, fictifs ou réels, tous très vivants.
Mais, dans la plupart des romans, et même des biographies véritables, les compositeurs sont des sortes de mages, se jetant sur leur piano et y improvisant soudain, en levant les yeux au ciel, d'immortelles symphonies, parce que leur belle amie vient d'en épouser un autre, ou qu'ils ont assisté à une tempête grandiose.
Lucien Rebatet a mis ses efforts à s'écarter de ces conventions et à écrire un livre qui, certes, s'adressât d'abord à tous les lecteurs, qui fût également plausible pour les musiciens. Il a cherché à serrer du plus près les réalités de la création artistique, qui ne sont pas moins émouvantes, pense-t-il, que les fantaisies approximatives portées au compte de l'inspiration.