Les épicuriens français
. Trois vies exemplaires
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Prévost dit dans sa dédicace : «J'ai suivi trois êtres sans foi, sans illusions, sans autres ressources que l'homme et que l'esprit, dans leur chasse au bonheur ; j'ai tenté de peser ce qu'ils rapportaient de la vie, ce qu'ils avaient filtré, jugé suprême». De ces trois épicuriens, le premier, Hérault de Séchelles, l'auteur de La theorie de l'ambition et de La Déclaration des Droits de l'Homme, le grand voluptueux qui fut président de la Convention et qui mourut en riant à côté de Danton, n'a vu dans l'intelligence, dans le génie, qu'un moyen de satisfaire ses appétits. Ce dernier des moralistes classiques ne voit dans la sagesse qu'une espèce de ruse. À travers sa vie et son œuvre, Jean Prévost cherche à montrter «combien dans tout cynisme il y a de candeur.»
Stendhal, lui aussi, a cherché le plaisir et s'est cru ambitieux. Son ambition a échoué, toutes ses grandes passions ont été malheureuses. Pourtant Stendhal a réussi à être heureux. Cet écrivain qui passe pour sec et analyste est un maître en l'art de jouir de biens imaginaires, de raffiner sur les moindres choses, en l'art de rêver.
Sainte-Beuve, c'est la plus grande intelligence de son siècle qui erre à l'aventure, abandonnant les plaisirs, dissolvant les ambitions et les passions, – ne suffisant pas à elle seule à la dignité ni même à la sagesse d'un homme. Cette pensée se joue et se perd dans un détail infini, ce penseur laisse l'homme qu'il aurait pu être au vestiaire, et finit dans l'indifférence.
Quels sont les droits de l'intelligence devant le cœur et devant le génie?
Stendhal, lui aussi, a cherché le plaisir et s'est cru ambitieux. Son ambition a échoué, toutes ses grandes passions ont été malheureuses. Pourtant Stendhal a réussi à être heureux. Cet écrivain qui passe pour sec et analyste est un maître en l'art de jouir de biens imaginaires, de raffiner sur les moindres choses, en l'art de rêver.
Sainte-Beuve, c'est la plus grande intelligence de son siècle qui erre à l'aventure, abandonnant les plaisirs, dissolvant les ambitions et les passions, – ne suffisant pas à elle seule à la dignité ni même à la sagesse d'un homme. Cette pensée se joue et se perd dans un détail infini, ce penseur laisse l'homme qu'il aurait pu être au vestiaire, et finit dans l'indifférence.
Quels sont les droits de l'intelligence devant le cœur et devant le génie?