Les Caractères de La Bruyère (Essai et dossier)
Collection Foliothèque (no103)
Gallimard
Parution
«En se proposant d‹ «instruire en badinant», La Bruyère place son inspiration sous le signe d’une muse galante, enjouée et naïve qui revendique l’héritage de Marot et de Voiture et place, tout au sommet du Parnasse, l’invention poétique de La Fontaine, inégalable par «le jeu, le tour et la naïveté».
L’esprit de jeu, qui ne s’oppose pas au sérieux du sens, servira de fil d’Ariane à notre lecture des Caractères. On le retrouvera à l’œuvre sous des modalités diverses. L’écriture ludique est sensible dans la fantaisie verbale, mais aussi dans la théâtralité qui irrigue l’écriture des portraits et confère au moraliste une position ambiguë au sein de la comédie sociale, tout à la fois représentée et démystifiée. Le jeu, en tant que principe de mouvement, peut aussi être envisagé comme un ressort sous-jacent de la dynamique de l’écriture discontinue.»
Dominique Bertrand.