Le Voyage à Paimpol
Gallimard
Parution
« Je me détends. Je veux vivre. Moi. Ma vie. Ma fugue. Mes plaisirs. Pour moi seule.
Je vais prendre un bon bain bien chaud.
Je verse dans la baignoire vide une grande giclée de bain moussant bleu foncé, et l’eau qui jaillit fait éclore la mousse et la vapeur comme des fleurs japonaises. »
Un matin, Maryvonne, épuisée par l’usine comme par sa vie de famille, craque. Elle décide de partir et prend le car direction Paimpol. Une désertion heureuse, une parenthèse pour réfléchir ou pour tout reconstruire…
Ce voyage libérateur, Dorothée Letessier l’a imaginé quand elle était elle-même ouvrière à Saint-Brieuc. Publié en 1980 alors qu’elle n’a que vingt-sept ans, ce premier roman à l’humour grinçant révèle un talent d’observation saisissant, et dit aussi bien l’aliénation par le travail que le féminisme viscéral, l’usure du couple que le plaisir érotique.
Impossible de ne pas s’attacher à la voix colorée et franche de Maryvonne, héroïne inoubliable dont le lecteur partage le souffle, la colère, la fantaisie et la liberté, dans un ouvrage bien plus subversif et politique qu’il n’y paraît.
Je vais prendre un bon bain bien chaud.
Je verse dans la baignoire vide une grande giclée de bain moussant bleu foncé, et l’eau qui jaillit fait éclore la mousse et la vapeur comme des fleurs japonaises. »
Un matin, Maryvonne, épuisée par l’usine comme par sa vie de famille, craque. Elle décide de partir et prend le car direction Paimpol. Une désertion heureuse, une parenthèse pour réfléchir ou pour tout reconstruire…
Ce voyage libérateur, Dorothée Letessier l’a imaginé quand elle était elle-même ouvrière à Saint-Brieuc. Publié en 1980 alors qu’elle n’a que vingt-sept ans, ce premier roman à l’humour grinçant révèle un talent d’observation saisissant, et dit aussi bien l’aliénation par le travail que le féminisme viscéral, l’usure du couple que le plaisir érotique.
Impossible de ne pas s’attacher à la voix colorée et franche de Maryvonne, héroïne inoubliable dont le lecteur partage le souffle, la colère, la fantaisie et la liberté, dans un ouvrage bien plus subversif et politique qu’il n’y paraît.