Le siècle du gène
The Century of The Gene
Collection Bibliothèque des Sciences humaines
Gallimard
Parution
Historienne et philosophe des sciences, professeur au MIT, Evelyn Fox Keller présente ici une analyse du progrès de la génétique et de la biologie moléculaire au XXᵉ siècle. Sans s’en tenir à une histoire de la biologie qui passe du gène, dont le mot est forgé en 1909, au génome, avec l’achèvement, au moins partiel, du projet «Génome humain» en février 2001, Le siècle du gène attire notre attention sur les façons surprenantes dont cette progression démolit les idées courantes, voire caricaturales, sur le gène et sur le programme génétique que la plupart d’entre nous partagent encore.
Evelyn Fox Keller montre en effet que les succès mêmes qui ont emporté notre imagination ont aussi radicalement miné le caractère central du gène en tant que concept explicatif de l’hérédité et du développement, même s’il continue d’être utilisé et n’est pas près d’être abandonné. Avec le séquençage complet du génome humain, les biologistes en sont venus à se rendre compte qu’ils n’avaient pas atteint la fin de la biologie, mais qu’ils étaient au commencement d’une nouvelle époque. Non seulement ils n’avaient pas trouvé le «secret de la vie», mais cet aboutissement révélait plus encore la complexité de l’ordre du vivant et les limites de la vision qui fut à l’origine de la génétique. Il restait cette fois à comprendre la manière dont les composants élémentaires s’assemblent et «fonctionnent» ensemble, ce qui rend leur assemblage robuste, fiable et apte à évoluer.
Evelyn Fox Keller montre en effet que les succès mêmes qui ont emporté notre imagination ont aussi radicalement miné le caractère central du gène en tant que concept explicatif de l’hérédité et du développement, même s’il continue d’être utilisé et n’est pas près d’être abandonné. Avec le séquençage complet du génome humain, les biologistes en sont venus à se rendre compte qu’ils n’avaient pas atteint la fin de la biologie, mais qu’ils étaient au commencement d’une nouvelle époque. Non seulement ils n’avaient pas trouvé le «secret de la vie», mais cet aboutissement révélait plus encore la complexité de l’ordre du vivant et les limites de la vision qui fut à l’origine de la génétique. Il restait cette fois à comprendre la manière dont les composants élémentaires s’assemblent et «fonctionnent» ensemble, ce qui rend leur assemblage robuste, fiable et apte à évoluer.