Le roman de l'araignée

Gallimard
Parution
Dans un avant-propos sur la psychologie animale, Robert Goffin annonce que son troisième livre sur la vie des bêtes sera vraisemblablement le dernier de la série. Ce qu'il ne nous dit pas c'est que G. Charensol dans une étude des Nouvelles Littéraires a prononcé à propos du Roman des anguilles le mot de chef-d'œuvre, ajoutant qu'il attendait «avec le plus sympathique intérêt » Le roman de l'araignée.
Nous croyons que l'attente de la critique et des lecteurs ne sera pas déçue ; la nouvelle œuvre de Robert Goffin est sùrement la plus poétique et la plus attachante qu'il ait écrite. Le mystère et le miracle angoissant de ses créations antérieures se retrouvent ici mais transposés sur le plan quotidien.
L'auteur a choisi cette fois l'humble araignée qui vit dans nos jardins et tisse sa toile à travers tous nos sentiers. Et il est permis de se demander comment l'homme a tardé si longtemps de s'intéresser à cette petite bête dont la vie est quasi incompréhensible à l'intelligence humaine. Le tissage géométrique des toiles, la coloration méthodique de la soie, le grand envol général des jeunes araignées, la première réalisation du fil télégraphique, le tourne-broche qui permet d'attaquer les proies, les amours invraisemblables de la femelle qui mange son mâle, tels sont quelques-uns des chapitres décrits si poétiquement dans ce livre qui envoûtera certainement les cœurs sensibles.