Le Peintre de la vie moderne
Texte extrait de Critique d’art suivi de Critique musicale (Folio essais)
Édition d'Henri Scepi
Parution
« Pour le parfait flâneur, pour l’observateur passionné, c’est une immense jouissance que d’élire domicile dans le nombre, dans l’ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l’infini. Être hors de chez soi, et pourtant se sentir partout chez soi ; voir le monde, être au centre du monde et rester caché au monde, tels sont quelques-uns des moindres plaisirs de ces esprits indépendants, passionnés, impartiaux, que la langue ne peut que maladroitement définir. L’observateur est un prince qui jouit partout de son incognito. »
Dans ce texte de 1863, Baudelaire, en critique d’art, porte son regard sur l’œuvre de son contemporain, le peintre Constantin Guys. Un regard que traverse un dessein propre au poète du spleen : en « extraire la veine battante du moderne. » (Henri Scepi)
Dans ce texte de 1863, Baudelaire, en critique d’art, porte son regard sur l’œuvre de son contemporain, le peintre Constantin Guys. Un regard que traverse un dessein propre au poète du spleen : en « extraire la veine battante du moderne. » (Henri Scepi)