Le Nu vêtu et dévêtu
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Le port du vêtement, l'homme se l'est imposé ; il avait besoin de se distinguer de la nature en démontrant son pouvoir, celui de se changer lui-même. Le besoin de se changer a créé le besoin de perpétuellement changer, c'est-à-dire la mode, suscitant de l'Égypte des pharaons jusqu'à nos jours l'extraordinaire histoire du costume, fait social lié physiologiquement et spirituellement au corps, au comportement, à l'habitude et au rêve. À travers une métamorphose continuelle ont joué aussi bien l'architecture que la religion, l'imagination que le conformisme, la passion de l'absolu et celle du superflu. Tels sont les thèmes que Jacques Lurent aborde avec la liberté et l'éclat qu'on lui connaît. Vagabondant d'un bout à l'autre de l'histoire, il construit un essai qui se lit presque à la manière d'un roman, le roman du corps se couvrant ou se découvrant, inventant pour les délaisser tour à tour les accessoires les plus imprévus, voiles, hennins, porte-jarretelles, drapés, vertugadins, corsets, crinolines, collants, aigrettes, etc.
En notre fin de siècle, l'homme et la femme inventent même le dévêtu, réussissent à retrouver la nudité ancienne pour en faire le plus moderne des vêtements.
En notre fin de siècle, l'homme et la femme inventent même le dévêtu, réussissent à retrouver la nudité ancienne pour en faire le plus moderne des vêtements.