Le Languedoc et le Comté de Foix, le Roussillon
Collection Les Provinces françaises
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1991
Ce livre n'est ni un ouvrage d'histoire ni une étude de géographie humaine, tout en se rattachant, par certains côtés, à ces deux disciplines ; il est consacré à l'ethnographie de trois de nos provinces méridionales comptant parmi les plus riches en survivances traditionnelles. La vie du peuple d'oc et celle de l'ethnie catalane de France y sont étudiées dans ce qu'elles ont de spécifiquement populaire : villes, villages, chemins, moyens de transport, habitat, mobilier, costumes, alimentation ; genre de vie, techniques agricoles et artisanales ; constantes juridico-folkloriques, morales et esthétiques ; croyances magiques et religieuses... L'interprétation sociologique de l'auteur permet, chaque fois qu'il est possible, de situer ces faits, en apparence discontinus et gratuits, dans le cadre plus large de l'anthropologie culturelle.
Seul un ethnographe, rompu aux patientes investigations sur le terrain et ayant vécu de longues années dans la familiarité des populations, pouvait synthétiser, dans un nombre de pages relativement restreint, outre ses observations propres, celles que les folkloristes locaux et les enquêteurs nationaux ont accumulées depuis plus d'un demi-siècle. Sans doute aussi fallait-il qu'il fût romaniste pour tenter de rattacher le présent au passé par l'étude des dialectes et la chronologie approximative des divers niveaux de culture où s'enracinent les traditions occitanes.
Car il s'agissait bien de retrouver le visage de la France d'oc. Peut-être le Roussillon, riche de ses traditions méditerranéennes qu'il a sauvegardées plus fidèlement que le Languedoc et le Comté de Foix, ne se confond-il pas absolument avec ces deux provinces ; aussi est-il traité à part dans l'ouvrage de Nelli. Mais il importait de montrer que ces trois unités régionales se ressentent d'une même civilisation, qui s'est dégagée au Moyen Âge, lorsque Perpignan et Toulouse reconnaissaient les mêmes valeurs spirituelles : une civilisation pyrénéo-méditerranéenne, et qui justifie ainsi la réunion de ces provinces en un seul et même volume.
Seul un ethnographe, rompu aux patientes investigations sur le terrain et ayant vécu de longues années dans la familiarité des populations, pouvait synthétiser, dans un nombre de pages relativement restreint, outre ses observations propres, celles que les folkloristes locaux et les enquêteurs nationaux ont accumulées depuis plus d'un demi-siècle. Sans doute aussi fallait-il qu'il fût romaniste pour tenter de rattacher le présent au passé par l'étude des dialectes et la chronologie approximative des divers niveaux de culture où s'enracinent les traditions occitanes.
Car il s'agissait bien de retrouver le visage de la France d'oc. Peut-être le Roussillon, riche de ses traditions méditerranéennes qu'il a sauvegardées plus fidèlement que le Languedoc et le Comté de Foix, ne se confond-il pas absolument avec ces deux provinces ; aussi est-il traité à part dans l'ouvrage de Nelli. Mais il importait de montrer que ces trois unités régionales se ressentent d'une même civilisation, qui s'est dégagée au Moyen Âge, lorsque Perpignan et Toulouse reconnaissaient les mêmes valeurs spirituelles : une civilisation pyrénéo-méditerranéenne, et qui justifie ainsi la réunion de ces provinces en un seul et même volume.