Le Grand Mal
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
2008
L’auteur de La Fuite, de L’Herbe haute et de La Cendre aux yeux, pour laquelle il a obtenu le prix Fénéon, nous donne avec ce nouveau roman une œuvre ambiguë, une sorte de poème à l’enfance.
D’un foisonnement et d’une richesse peu communs chez un auteur de vingt-neuf ans, le livre se présente à la façon d’une fugue : variations simultanées sur le thème du grand mal, thème jamais clairement défini, mais peut-être symbolisé par l’anecdote originelle : la disparition de quatre ou cinq petites filles au cœur même de la Porte-Vieille, venelle étroite où vivent en champ clos de curieux personnages.
Car seuls les enfants le savent : l’enfance est trouble. Ledru lui-même, héros en herbe du Grand Mal, s’élonne que les miroirs ne trahissent point les forces obscures qui l’habitent, mais au contraire s’obstinent à refléter son innocent visage.
Lucidement il se juge : rien de beau. Et le monde autour de lui n’est que violence et drame.
Qu’on se méfie pourtant: cette condamnation n’est pas absolue. Sous l’humour inhérent à toute cruauté consciente perce un espoir.