Le Feu Noir
Collection Blanche
Gallimard
Parution
Après un prélude dans les montagnes, André, l'ingénieur sérieux, et Ghislaine, une jeune femme comme bien d'autres, poursuivent à la Lande-aux-Mines le voyage conjugal. Le narrateur, qu'elle trouble, la regarde s'engager dans une atmosphère étouffante, dans les jours monotones, avec un mélange d'affection et d'inquiétude.
Car, au fond de la mine comme au fond des âmes, progresse le Feu Noir. Très lent, puis dans un mouvement dramatique qui s'accélère, il fait surgir un destin tragique sous tant de régularité. Dans son métier, André a-t-il commis des fautes? Dans son ménage, ce bon élève a-t-il négligé les leçons qu'on ne lui a pas faites sur l'art de vivre et d'aimer? Et Ghislaine, sensuelle au fond, a-t-elle triché avec la vie qu'elle avait acceptée?
Ou bien s'agit-il d'obscures forces travaillant notre univers technique?
Sur ce monde technique, ses contours, ses comparses, un jugement se dégage au long d'un récit souvent ironique, satirique parfois, inquiétant surtout, un monde qui, dira un jour de lassitude un vieil ingénieur, «ne suffit pas à donner un sens à la vie et à la mort». Et dans les derniers chapitres s'évoque avec puissance la lutte, au fond de la mine, des techniciens contre le Feu Noir, sous l'œil des inutiles et des gens d'affaires ; lesquels paraîtront les seuls gagnants, sans doute, mais leur victoire les laisse mal à l'aise : car un autre Feu Noir, toujours, couvera sous la terre.
Car, au fond de la mine comme au fond des âmes, progresse le Feu Noir. Très lent, puis dans un mouvement dramatique qui s'accélère, il fait surgir un destin tragique sous tant de régularité. Dans son métier, André a-t-il commis des fautes? Dans son ménage, ce bon élève a-t-il négligé les leçons qu'on ne lui a pas faites sur l'art de vivre et d'aimer? Et Ghislaine, sensuelle au fond, a-t-elle triché avec la vie qu'elle avait acceptée?
Ou bien s'agit-il d'obscures forces travaillant notre univers technique?
Sur ce monde technique, ses contours, ses comparses, un jugement se dégage au long d'un récit souvent ironique, satirique parfois, inquiétant surtout, un monde qui, dira un jour de lassitude un vieil ingénieur, «ne suffit pas à donner un sens à la vie et à la mort». Et dans les derniers chapitres s'évoque avec puissance la lutte, au fond de la mine, des techniciens contre le Feu Noir, sous l'œil des inutiles et des gens d'affaires ; lesquels paraîtront les seuls gagnants, sans doute, mais leur victoire les laisse mal à l'aise : car un autre Feu Noir, toujours, couvera sous la terre.