Le croc des chiffonniers
Collection Blanche
Gallimard
Parution
L'art d'Henri Thomas trouve son aboutissement dans ce roman, impossible à contracter en quelques lignes car tout s'y tient. L'essentiel est dans tous les épisodes. Disons qu'il y a trois hommes, Serrurier, Bauge et Vince, qui sont comme les avatars très distincts d'un même être. Et trois femmes, Dorine, Martine et Julie. La construction du roman est semblable à un tourbillon qui prend naissance à Paris et finit par y revenir.
Le personnage de Vince, malgré le titre, n'est pas chiffonnier. Mais pour lui, la vie est une terrible «chine» où l'on attrape des souvenirs au lieu de la réalité qui a existé autrefois, certainement, mais s'est écrasée dans le cœur. C'est un vieil enfant dérouté par un peu de succès (un livre, la Légion d'honneur) et qui veut s'en dépêtrer. Pourquoi? C'est son secret et il n'en sort pas. Seule Julie la paumée semble comprendre quelque chose à ce drôle d'homme.
Un univers étrange dans sa simplicité, un discours dont la voix se casse, comme brisée par les larmes, de l'humour aussi : chaque page nous fait reconnaître Henri Thomas, mais nous entraîne vers l'imprévu.
Le personnage de Vince, malgré le titre, n'est pas chiffonnier. Mais pour lui, la vie est une terrible «chine» où l'on attrape des souvenirs au lieu de la réalité qui a existé autrefois, certainement, mais s'est écrasée dans le cœur. C'est un vieil enfant dérouté par un peu de succès (un livre, la Légion d'honneur) et qui veut s'en dépêtrer. Pourquoi? C'est son secret et il n'en sort pas. Seule Julie la paumée semble comprendre quelque chose à ce drôle d'homme.
Un univers étrange dans sa simplicité, un discours dont la voix se casse, comme brisée par les larmes, de l'humour aussi : chaque page nous fait reconnaître Henri Thomas, mais nous entraîne vers l'imprévu.