Le Cheval Tripoli
Trad. de l'italien par Michel Arnaud
Collection Éditions originales
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
1994
Le très jeune Paolo achève ses vacances dans la propriété de son grand-père, aux environs immédiats de Capodistria. Il joue dans la campagne avec les enfants du fermier et observe avec curiosité les allées et venues du capitaine autrichien qui a réquisitionné la plus grande partie de la maison et qui s'y est installé avec sa femme, son fils, lequel est à peu près de l'âge de Paolo, sa vieille mère et ses deux aguichantes femmes de chambre. On est, en effet, pendant la guerre – cette guerre de 14 qui semble ne devoir jamais prendre fin – mais Paolo, bien que son père ait été enrôlé de force dans l'armée autrichienne, ne songe guère à ce qui peut se passer sur les fronts
lointains. Il a appris que l'intendance autrichienne se débarrassait, faute de pouvoir les nourrir, des chevaux réquisitionnés, et il rêve d'avoir à lui ce cheval tout blanc dont lui a parlé Momi, le fils aîné du fermier. Il en rêve encore et encore de ce Tripoli – c'est ainsi qu'il l'a déjà baptisé. Mais quand Tripoli arrive enfin, c'est pour aller dans l'écurie du capitaine, et Paolo, un jour, lui rend la liberté et le fait partir sur la route, vers l'inconnu...
Dans ce roman, on retrouve, traité avec une maîtrise et une délicatesse constantes, l'un des thèmes chers à l'auteur des Régates de San-Francisco : le choc que reçoit la sensibilité d'un enfant au contact du monde des adultes. Et la pureté de Paolo, qui est comme le filigrane de l'œuvre, fait ressortir davantage le trouble érotisme des jeux de ses camarades plus âgés, la tendresse équivoque qu'ont pour lui les femmes de chambre de la «capitaine» ou le sournois sadisme de celle-ci...
Dans ce roman, on retrouve, traité avec une maîtrise et une délicatesse constantes, l'un des thèmes chers à l'auteur des Régates de San-Francisco : le choc que reçoit la sensibilité d'un enfant au contact du monde des adultes. Et la pureté de Paolo, qui est comme le filigrane de l'œuvre, fait ressortir davantage le trouble érotisme des jeux de ses camarades plus âgés, la tendresse équivoque qu'ont pour lui les femmes de chambre de la «capitaine» ou le sournois sadisme de celle-ci...