Le Capital
. Livres I à III
Coffret de deux volumes vendus ensemble
Trad. de l'allemand par Michel Jacob, Joseph Roy, Maximilien Rubel et Suzanne Voute. Édition de Maximilien Rubel
Parution
Livre I :
«J’étudie dans cet ouvrage le mode de production capitaliste et les rapports de production et d’échange qui lui correspondent. […] Il ne s’agit point ici du développement plus ou moins complet des antagonismes sociaux qu’engendrent les lois naturelles de la production capitaliste, mais de ces lois elles-mêmes, des tendances qui se manifestent et se réalisent avec une nécessité de fer.
Au premier abord, la marchandise nous est apparue comme quelque chose à double face, valeur d’usage et valeur d’échange. Ensuite nous avons vu que tous les caractères qui distinguent le travail productif de valeurs d’usage disparaissent dès qu’il s’exprime dans la valeur proprement dite. J’ai le premier mis en relief ce double caractère du travail représenté dans la marchandise. […]
Tant qu’elle est bourgeoise, c’est-à-dire tant qu’elle voit dans l’ordre capitaliste, non une phase transitoire du progrès historique, mais bien la forme absolue et définitive de la production sociale, l’économie politique ne peut rester une science qu’à condition que la lutte des classes demeure latente ou ne se manifeste que par des phénomènes isolés.»
Livres II et III :
«La méthode d’analyse que j’ai employée, et qui n’avait pas encore été appliquée aux sujets économiques, rend assez ardue la lecture des premiers chapitres, et il est à craindre que le public français, toujours impatient de conclure, avide de connaître le rapport des principes généraux avec les questions immédiates qui le passionnent, ne se rebute parce qu’il n’aura pu tout d’abord passer outre.
C’est là un désavantage contre lequel je ne puis rien si ce n’est toutefois prévenir et prémunir les lecteurs soucieux de vérité. Il n’y a pas de route royale pour la science, et ceux-là seulement ont chance d’arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés.»
Karl Marx.
«J’étudie dans cet ouvrage le mode de production capitaliste et les rapports de production et d’échange qui lui correspondent. […] Il ne s’agit point ici du développement plus ou moins complet des antagonismes sociaux qu’engendrent les lois naturelles de la production capitaliste, mais de ces lois elles-mêmes, des tendances qui se manifestent et se réalisent avec une nécessité de fer.
Au premier abord, la marchandise nous est apparue comme quelque chose à double face, valeur d’usage et valeur d’échange. Ensuite nous avons vu que tous les caractères qui distinguent le travail productif de valeurs d’usage disparaissent dès qu’il s’exprime dans la valeur proprement dite. J’ai le premier mis en relief ce double caractère du travail représenté dans la marchandise. […]
Tant qu’elle est bourgeoise, c’est-à-dire tant qu’elle voit dans l’ordre capitaliste, non une phase transitoire du progrès historique, mais bien la forme absolue et définitive de la production sociale, l’économie politique ne peut rester une science qu’à condition que la lutte des classes demeure latente ou ne se manifeste que par des phénomènes isolés.»
Livres II et III :
«La méthode d’analyse que j’ai employée, et qui n’avait pas encore été appliquée aux sujets économiques, rend assez ardue la lecture des premiers chapitres, et il est à craindre que le public français, toujours impatient de conclure, avide de connaître le rapport des principes généraux avec les questions immédiates qui le passionnent, ne se rebute parce qu’il n’aura pu tout d’abord passer outre.
C’est là un désavantage contre lequel je ne puis rien si ce n’est toutefois prévenir et prémunir les lecteurs soucieux de vérité. Il n’y a pas de route royale pour la science, et ceux-là seulement ont chance d’arriver à ses sommets lumineux qui ne craignent pas de se fatiguer à gravir ses sentiers escarpés.»
Karl Marx.