La Vestale

Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis 
1994
Elena est une jeune vénitienne dont le fiancé (avec qui elle venait de rompre) a été tué à la guerre. Elle vit dans un vieux palais avec une grand'mère impotente, une servante âgée et un frère malade, Luca. C'est le temps de l'occupation allemande. Les alliés ont déjà débarqué en Italie et des groupes de résistance se forment partout, à la fois contre les Allemands et le régime fasciste.
Cependant, bien que les peintures de la Venise de cette époque y soient exécutées avec un talent des plus rares, ce roman ne doit pas être considéré comme un roman de guerre. Elena essaie de s'insérer dans la vie, de rejoindre les autres. La résistance et ses hommes en l'accueillant lui donnent l'occasion de s'approcher de cette communion.
Elena reçoit chez elle des clandestins. Celui dont elle se sentira le plus près et à qui elle se donnera, Martino, a tué un homme et ne peut l'oublier. Par là il est à la fois soudé aux autres et étranger ; il ressemble à Elena qui désire passionnément communier avec ses semblables et n'y parvient pas.
Elle gagne le maquis, mais en revient aussitôt, rappelée par la mort de Luca. Celui-ci, dandy ironique et détaché, lui avait toujours semblé ne pas agir, mais elle apprendra qu'il secourait des persécutés et sauvait des vies.
Cette révélation, la rencontre sans lendemain avec Martino, une tentative d'amour gratuit avec l'écrivain Francesco : Elena comprendra qu'on ne rejoint les autres qu'au niveau de la souffrance, et que pour le reste chacun est le gardien distant et sans recours de sa propre flamme, comme ces personnages de Piero della Francesca qu'elle découvre à la fin du livre.