La Rançon
Collection Blanche
Gallimard
Parution
N'appartient plus au catalogue de l'éditeur depuis
2002
À Madrid, au début de la guerre civile, l'écrivain français Réaux forme une escadrille internationale pour soutenir les milices républicaines dépourvues d'aviation. Il recherche anxieusement des pilotes entraînés. Atrier, déserteur de l'armée belge et qui vient de passer trois
ans au Venezuela, est mis à l'épreuve au cours d'un bombardement très difficile. Il se révèle excellent. Mais après le raid, les communistes locaux, alertés par un communiste venezuelien, l'accusent auprès de Réaux d'être un fasciste et de s'être conduit comme tel
au Venezuela. Ils exigent son arrestation immédiate.
Réaux ne veut pas se séparer de celui qu'il considère maintenant comme son meilleur pilote, et jugeant les accusations trop vagues, choisit de lui faire confiance. Quand après quelques jours arrivent des précisions, il apparaît que l'accusation de fascisme ne tient pas, mais que dans un cas très grave, qui a provoqué son départ du Venezuela, Atrier s'est conduit avec une lâcheté scandaleuse, inexplicable.
Réaux n'informe pas Atrier qu'il est au courant. Celui-ci l'apprend, mais ne tente pas de se justifier. Il ne le pourrait qu'en évoquant un souvenir d'indicible humiliation dont il ne parvient pas à «sortir». La guerre continue, et Réaux nomme Atrier son adjoint. Cette confiance persistante délivre peu à peu Atrier. Lorsque, grièvement blessé, il croit Réaux tué, l'apparition de celui-ci, vivant, lui donne un choc si profond qu'il s'explique enfin. Mais ce n'était pas nécessaire. Justification ou non, une confession n'est pas une délivrance. La rançon de l'homme, c'est I'homme.
Réaux ne veut pas se séparer de celui qu'il considère maintenant comme son meilleur pilote, et jugeant les accusations trop vagues, choisit de lui faire confiance. Quand après quelques jours arrivent des précisions, il apparaît que l'accusation de fascisme ne tient pas, mais que dans un cas très grave, qui a provoqué son départ du Venezuela, Atrier s'est conduit avec une lâcheté scandaleuse, inexplicable.
Réaux n'informe pas Atrier qu'il est au courant. Celui-ci l'apprend, mais ne tente pas de se justifier. Il ne le pourrait qu'en évoquant un souvenir d'indicible humiliation dont il ne parvient pas à «sortir». La guerre continue, et Réaux nomme Atrier son adjoint. Cette confiance persistante délivre peu à peu Atrier. Lorsque, grièvement blessé, il croit Réaux tué, l'apparition de celui-ci, vivant, lui donne un choc si profond qu'il s'explique enfin. Mais ce n'était pas nécessaire. Justification ou non, une confession n'est pas une délivrance. La rançon de l'homme, c'est I'homme.