La prise de la Bastille
(14 juillet 1789)
Gallimard
Parution
«Mais c'est une révolte?» demanda Louis XVI le 15 juillet au matin. «Non, sire, c'est une révolution», lui aurait répondu le comte de La Rochefoucauld-Liancourt. Pour Jacques Godechot, la prise de la Bastille est l'aboutissement d'un mouvement profond qui a secoué l'Occident tout entier depuis les années 1770 et qui s'est manifesté tout d'abord par les révolutions des États-Unis, de Hollande, de Genève, de Belgique, par les graves émeutes londoniennes de 1780.
La journée du 14 juillet est doublement symbolique. Parce qu'elle a lieu à Paris, capitale de la France, et qu'elle synthétise ainsi les aspirations vers un ordre nouveau qui se manifestaient partout. Parce qu'elle abat le symbole le plus caractéristique et le plus détesté de l4ancien Régime, la Bastille, prison d'État où le roi faisait enfermer sans jugement ceux qu'il estimait être ses adversaires.
La journée du 14 juillet est doublement symbolique. Parce qu'elle a lieu à Paris, capitale de la France, et qu'elle synthétise ainsi les aspirations vers un ordre nouveau qui se manifestaient partout. Parce qu'elle abat le symbole le plus caractéristique et le plus détesté de l4ancien Régime, la Bastille, prison d'État où le roi faisait enfermer sans jugement ceux qu'il estimait être ses adversaires.