La passion de Husayn Ibn Mansûr Hallâj I, II, III et IV
. Martyr mystique de l'Islam exécuté à Bagdad le 26 mars 922. Étude d'histoire religieuse
Coffret de quatre volumes vendus ensemble
Collection Bibliothèque des Idées
Gallimard
Parution
Tome I :
Husayn ibn Mansûr Hallâj, martyr mystique de l’amour inconditionnel de Dieu, éprouvé jusqu’à la damnation volontaire, fut exécuté à Bagdad le 26 mars 922. Sa figure, sa présence accompagnèrent Louis Massignon (1883-1962), l’un des plus grands maîtres de l’orientalisme occidental au XXe siècle, depuis sa découverte du saint en 1907, qui conduisit à la rédaction de sa thèse principale de doctorat, jusqu’à la publication du grand œuvre dans cette édition posthume, considérablement augmentée de tous les compléments et rajouts qui furent le fruit d’une incessante quête.
Tome II :
Mars 1907, Massignon prépare au Caire un plan de recherches archéologiques et dans les textes qu’il réunit sur l’histoire du Khalifat à Bagdad «la physionomie d’al Hallâj ressortait, avec une puissance qui – écrivait Massignon – me frappa : le plus beau cas de passion humaine que j’eusse encore rencontré, une vie tendue tout entière vers une certitude supérieure. Le désir me vint de pénétrer, de comprendre et de restituer cet exemple d’un dévouement sans conditions à une passion souveraine.»
«Il n’est pas question de prétendre ici que l’étude de cette vie pleine et dure, et montante, et donnée m’ait livré le secret de son cœur. C’est plutôt lui qui a sondé le mien ; et qui le sonde encore.»
Tome III :
L’expérience hallagienne de Louis Massignon, expérience christique et messianique, modèle la conception qu’il se fait de l’islam et plus particulièrement du soufisme. «Tous ces documents remués n’ont pas affaibli mon impression primitive, mais l’ont fortifiée. Il y a vraiment une vertu, une flamme héroïque, dans cette vie ; dans la mort surtout ; qui l’a scellée. J’ai été vivre, près de sa tombe, en son pays. À l’étudier, peu à peu, ici et là, je crois avoir assimilé quelque chose de très précieux et que je voudrais faire partager à d’autres.Heureux si d’autres que moi ressentent un jour, pour s’être familiarisés avec lui, – ce désir pressant de s’imprégner de la Vérité pleine, non pas abstraite, mais vivante, qui est le sel offert à toute existence mortelle.»
Tome IV :
«Ainsi commencé, par goût profane, pendant deux ans, cet ouvrage continué depuis par obéissance chrétienne, s’achève au bout de quatorze années.Et maintenant, me voici de nouveau à l’orée d’un désert : entendant le vent se lever, sur le seuil de la tente, entre les pierres du foyer, à la brise avant-courrière de midi ; heure bénie, où trois passants qui s’en allaient incendier une cité perdue, s’arrêtèrent, – et offrirent à Abraham, leur hôte d’un instant, l’amitié divine.»
Husayn ibn Mansûr Hallâj, martyr mystique de l’amour inconditionnel de Dieu, éprouvé jusqu’à la damnation volontaire, fut exécuté à Bagdad le 26 mars 922. Sa figure, sa présence accompagnèrent Louis Massignon (1883-1962), l’un des plus grands maîtres de l’orientalisme occidental au XXe siècle, depuis sa découverte du saint en 1907, qui conduisit à la rédaction de sa thèse principale de doctorat, jusqu’à la publication du grand œuvre dans cette édition posthume, considérablement augmentée de tous les compléments et rajouts qui furent le fruit d’une incessante quête.
Tome II :
Mars 1907, Massignon prépare au Caire un plan de recherches archéologiques et dans les textes qu’il réunit sur l’histoire du Khalifat à Bagdad «la physionomie d’al Hallâj ressortait, avec une puissance qui – écrivait Massignon – me frappa : le plus beau cas de passion humaine que j’eusse encore rencontré, une vie tendue tout entière vers une certitude supérieure. Le désir me vint de pénétrer, de comprendre et de restituer cet exemple d’un dévouement sans conditions à une passion souveraine.»
«Il n’est pas question de prétendre ici que l’étude de cette vie pleine et dure, et montante, et donnée m’ait livré le secret de son cœur. C’est plutôt lui qui a sondé le mien ; et qui le sonde encore.»
Tome III :
L’expérience hallagienne de Louis Massignon, expérience christique et messianique, modèle la conception qu’il se fait de l’islam et plus particulièrement du soufisme. «Tous ces documents remués n’ont pas affaibli mon impression primitive, mais l’ont fortifiée. Il y a vraiment une vertu, une flamme héroïque, dans cette vie ; dans la mort surtout ; qui l’a scellée. J’ai été vivre, près de sa tombe, en son pays. À l’étudier, peu à peu, ici et là, je crois avoir assimilé quelque chose de très précieux et que je voudrais faire partager à d’autres.Heureux si d’autres que moi ressentent un jour, pour s’être familiarisés avec lui, – ce désir pressant de s’imprégner de la Vérité pleine, non pas abstraite, mais vivante, qui est le sel offert à toute existence mortelle.»
Tome IV :
«Ainsi commencé, par goût profane, pendant deux ans, cet ouvrage continué depuis par obéissance chrétienne, s’achève au bout de quatorze années.Et maintenant, me voici de nouveau à l’orée d’un désert : entendant le vent se lever, sur le seuil de la tente, entre les pierres du foyer, à la brise avant-courrière de midi ; heure bénie, où trois passants qui s’en allaient incendier une cité perdue, s’arrêtèrent, – et offrirent à Abraham, leur hôte d’un instant, l’amitié divine.»