La Montre
Trad. de l'italien par Jean-Claude Ibert
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Ce livre est le récit très minutieux de trois journées que l'auteur a passées à Rome et à Naples en 1945. Il ne lui arrive rien d'extraordinaire ; mais au cours de ses occupations et de ses promenades, il fait la connaissance de mille êtres singuliers, il observe une foule de lieux étranges. C'est la capitale livrée au marché noir, un journal dont il prend la direction, les déceptions de la Résistance italienne et la résurrection des politiciens, le banditisme, la renaissance napolitaine. Ici, comme dans Le Christ s'est arrêté à Eboli, les choses et les gens, par la seule magie du conteur, prennent un aspect grandiose, quasi-mythique ; et cet ouvrage, tant par ce qu'il décrit que par ce qu'il évoque, grâce aussi aux innombrables notations psychologiques et sentimentales, nous donne une image de l'Italie qui s'apparente de très près à celle offerte par les meilleurs films de l'école néo-réaliste.
Certains critiques affirment que nous tenons en Carlo Levi un «Proust de l'après-guerre». Bien des aspects de La Montre nous le laissent supposer, ne serait-ce que cette conquête du quotidien dont la montre est le symbole, et où, pour Levi, réside l'essentiel du fait humain... Car, dans La Montre, Carlo Levi n'a jamais l'occasion de consulter sa montre puisqu'elle est cassée et qu'il l'a apportée à un horloger pour qu'elle soit réparée...
Certains critiques affirment que nous tenons en Carlo Levi un «Proust de l'après-guerre». Bien des aspects de La Montre nous le laissent supposer, ne serait-ce que cette conquête du quotidien dont la montre est le symbole, et où, pour Levi, réside l'essentiel du fait humain... Car, dans La Montre, Carlo Levi n'a jamais l'occasion de consulter sa montre puisqu'elle est cassée et qu'il l'a apportée à un horloger pour qu'elle soit réparée...