La montée des eaux
Wie hoch die Wasser steigen
Trad. de l'allemand par Olivier Le Lay
Collection Du monde entier
Gallimard
Parution
Un matin, sur la plateforme pétrolière où il travaille en pleine mer, Mátyás ne regagne pas sa cabine. On a beau le chercher partout à bord, il demeure introuvable.
Son ami Waclaw part alors sur ses traces : d’abord dans son village de Hongrie, puis vers le Sud, jusqu’aux côtes africaines et l’Italie, dans un cheminement qui convoque le souvenir, faisant résonner à la fois la beauté des lieux et la déchirure des cœurs. Au gré des paysages, c’est le portrait d’une vie qui se dessine, entre déracinement et ports d’attache, entre chagrin et élan d’amour.
Ce premier roman d’Anja Kampmann condense en une force poétique la quête d’un homme sur les traces de son ami perdu et un périple à travers des contrées comme autant de miroirs de l’âme. Grâce à une langue à l’écoute des sensations, La montée des eaux nous convie à sillonner avec ses personnages les nombreux territoires de la solitude, mais nous indique également sur quels rivages peut poindre la lumière.

« Écouter le bruit du monde comme peut l’entendre un homme, saisi au milieu du chemin de la vie, appartenant à cette catégorie rejetée dans l’ombre qu’est la classe ouvrière. Voilà ce à quoi nous invite l’ambitieux et magnifique Montée des eaux de la poète et écrivaine allemande Anja Kampmann. On n’exagère pas en affirmant qu’avec ce premier roman, une écriture s’impose. Bien des éléments, trop souvent absents de la prose contemporaine, s’y retrouvent. Un lyrisme contenu, jamais grandiloquent ni lourd, un sens de la description minutieuse, du détail capable de renfermer un univers donnent un caractère initiatique à cette road story menée par un héros aux prénoms aussi variables que ses itinéraires à travers l’Europe, foreur pétrolier en rupture de ban, que les ressources en énergie fossile de plus en plus dispersées ont contraint à parcourir le globe en tous sens. »
Nicolas Weill, Le Monde des Livres

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